Le président français a fait adopter par l’Onu une résolution sur un plan d’intervention d’une force internationale dans le nord du Mali. D’après cette résolution, la Cédéao doit fournir dans un délai de quarante cinq jours un plan d’intervention précis et concis, suffisamment détaillé dans tous ses segments. Or, il n’est un secret pour personne que l’organisation sous-régionale, malgré de nombreuses réunions de ses chefs d’Etat et de ses états-majors, malgré de nombreuses évaluations, n’est jamais parvenue à produire un schéma satisfaisant aux yeux de l’Onu.
Depuis avril, l’organisation n’a abouti à rien d’autre que des parlotes. On sait également que la Cédéao n’a pas les moyens financiers et techniques pour monter seule une opération dans le désert. Même si elle se targue de pouvoir fournir une force en attente de 3300 hommes, il n’est pas évident qu’elle puisse réunir autant de soldats d’autant plus que plusieurs pays de la sous région sont réticents à fournir des contingents compte tenu de la spécificité du théâtre des opérations.
Alors, si la Cédéao ne peut pas satisfaire à la requête de l’Onu dans les quarante cinq jours impartis, que se passera-t-il ? François Hollande n’a rien laissé au hasard : on se passera de la Cédéao pour une intervention musclée dans le nord du Mali afin d’en débarrasser les terroristes et narcotrafiquants. Avec quelles forces ? La France doit certainement avoir son plan. Son ministre de l’intérieur était avant-hier à Alger pour le peaufiner avec les autorités algériennes qui sont contre l’intervention de toutes forces étrangères à leurs portes. La Cédéao out, la France ne pouvant intervenir, il ne reste que la seule option Mnla. La seule option en réalité concoctée et voulue depuis des mois par les prétendus amis du Mali. Or le Mnla réarmé et jouissant de certains moyens techniques, militaires et financiers constitue un danger pour le nord du Mali. Il ne s’agit ni plus ni moins que de venir libérer le nord de la présence des islamistes et terroristes pour l’occuper et réveiller les vieilles revendications.
Ce serait alors la guerre civile que la France est en train de préparer.