Incroyable mais vrai : le riz japonais, offert gracieusement par le gouvernement nippon aux autorités maliennes, destiné à être vendu dans les coopératives et les banques de céréales, se trouvent présentement sur le marché bamakois. Il est vendu dans plusieurs marchés de la capitale. Les zones difficiles, qui en ont besoin, pour la période de soudure, ont sont privés. Alors comment ce riz a pu être sur le marché ?
A en croire des sources proches du dossier, c’est un richissime opérateur économique, spécialisé dans la vente de ciment, un certain Diaby, collaborateur du D.G de l’OPAM, Bakari Diallo, qui serait à l’origine de cette spéculation.
Il semble que le riz concerné fait partie d’un lot de 12 000 tonnes dont le nom du code dans le cadre de la coopération Mali – Japon est KR 29. Cette donation est généralement utilise par Bamako pour gérer la période de soudure et venir en aide aux localités déficitaires en produits agricoles notamment le riz. Ce produit, prisé par les maliens, fait l’objet de convoitise auprès de la présidence, de la primature et des départements impliqués dans sa gestion.
Chaque année, ce sont des affairistes, qui ne sont même pas souvent des vendeurs de céréales, qui se voient attribuer ce don japonais, par népotisme.
Ce n’est pas le riz seulement qui est distribué sur cette base. Tous les autres produits de l’aide japonaise sont donnés sur recommandation. Certains bénéficient chaque année de cette faveur, sans un remboursement préalable. Ils sont nombreux, ceux qui doivent de l’argent à l’Etat, dans le cadre du don japonais. Il ya peu, Me Magatte Seye a été constitué pour récupérer des fonds relatifs à l’aide japonais. Lorsqu’il a commencé son travail et que des interpellations ont commencé, le pouvoir s’en est mêlé. On connait la suite.
Aujourd’hui encore les mêmes pratiques continuent. Le gouvernement Cheick Modibo Diarra est donc vivement interpellé pour faire la lumière sur cette affaire de riz japonais et de toutes les autres subventions du gouvernement nippon.