Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L'Inter de Bamako N° 381 du

Voir la Titrologie

  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Situation socio- politique : Les Maliens victimes de 44 ans de mauvaise politique et de trahison
Publié le lundi 15 octobre 2012  |  L'Inter de Bamako




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

En faisant le bilan des différentes gestions des différentes rebellions du nord Mali, nous voyons qu’elles ont été mal gérées par les trois régimes qui se sont succédé de 1968 à 2012 c’est-à-dire les régimes Moussa Traoré- Alpha Oumar Konaré-Amadou Toumani Touré. Ces trois anciens présidents avaient tous des liens étroits avec les Touaregs.

Après la chute du président Modibo Keïta qui a eu à faire face à la première rébellion, le putschiste de 1968 a essayé d’avoir une image au près des Touaregs. Un ministre délégué au près du CMLN, ancien cadre de l’US-RDA qui avait participé au coup d’Etat de 1968, qui a été un concepteur et l’un des premiers cadres de l’UDPM, l’avait conseillé dans ce sens. Pour ce cadre, le président Modibo a massacré les Touaregs et il a favorisé les sédentaires.

Avec l’Union démocratique du peuple malien (UDPM), les cadres touaregs ont été coptés et imposés dans les différentes sections du parti UDPM. Ils sont devenus députés et leurs projets réels ou fantaisistes financés. Malgré tous ces privilèges, ils ont déclenché des hostilités en 1990 qui ont abouti à la chute du régime Moussa Traoré. Le Pr. Mamadou Lamine Traoré un des barons de l’ADEMA, issu du PMT, affirmait à l’époque que les rebelles sont des «démocrates en armes».

Le lieutenant Amadou Toumani Touré, président de la transition malienne en 1991-92, pour justifier la signature du Pacte national, avait fait un grand discours à la Nation pour expliquer aux Maliens qu’ils ne pouvaient pas gagner la guerre contre les groupes touaregs. La guerre est coûteuse. Ils ne peuvent pas aussi abandonner le Nord qui a un rôle stratégique pour le reste du Mali. Qui l’avait conseillé ? La France d’où il venait de rentrer après son passage à l’école de guerre, moins de 3 mois avant son coup d’Etat contre celui qu’il était chargé d’assurer sa protection extérieure ou bien ses amis de l’ADEMA.

Ce qui est sûr, dans le «Face à Face» Alpha Oumar Konaré-Tiéoulé Mamadou Konaté, ce dernier avait laissé entendre que «s’il est élu, le Pacte national ne l’engage pas». C’est Alpha Oumar Konaré qui a promis de prendre le Pacte national en compte. La suite est connue parce qu’il avait eu à annoncer lors de sa première sortie en visite officielle en Côte d’Ivoire, que «les rebelles d’aujourd’hui, sont les orphelins de la rébellion de 1963-64».

Le président Alpha a oublié que chaque régime fait des orphelins. Sous son régime, il y a eu beaucoup d’orphelins. On ne peut pas quand même le taxer de tortionnaire ou de dictateur. Il n’avait pas abandonné les différents postes militaires aux rebelles. Il a fait quand même une gestion laxiste de la rébellion. Il est à la base de toutes les dérives de Bahanga. Il a plusieurs fois eu l’occasion de neutraliser Bahanga mais il ne l’a pas fait.

Pour la paix, il a intégré la majorité des rebelles dans l’armée, les forces de sécurité, la douane, les eaux et forêts, intégré des fonctionnaires à la fonction publique en foulant au pied la loi et les règlements. Tout ça au nom de la paix. «Une paix qui n’a pas de prix» si on reprend le terme du général Kafougouna Koné.

Le président ATT a continué l’œuvre de son mentor le président Alpha. A chacun son rôle. Le président Alpha a tué l’école malienne. La mission de son poulain était de tuer l’armée malienne. Pas d’école, pas d’armée pendant 20 ans, le Mali est déposé au cimetière depuis les évènements d’Aguelhoc en janvier 2012.

Le comportement des nordistes à travers le Collectif des ressortissants du Nord (COREN) n’inspire aucune confiance. L’un des grands leaders du COREN est l’un des grands leaders du MNLA, un ancien ministre de la Fonction publique du président Moussa Traoré. Beaucoup de cadres du COREN sont responsables de la situation que traversent leurs trois régions aujourd’hui. Ils ont tous pactisé et ont fait une allégeance totale à ATT. Ce dernier est l’un de ceux qui ont nommé et imposé le maire de Gao à travers celui qui est à la tête du COREN. Sadou Diallo est un ami du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) qui avait couvert sa fuite sur le Niger.

Beaucoup de cadres du Nord avaient cru au MNLA mais ils se sont trompés. Le président ATT est un militaire, il est loin d’être un démocrate. Un démocrate n’impose pas des hommes contre la volonté de leur peuple.

Nous avons été surpris de la position de Monsieur Soumana Sako, ancien Premier ministre de la transition de 1991-92, depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012. Sa position a été ambigüe même vis-à-vis du soutien de la France à la rébellion. N’oublions pas que c’est la France de Sarkozy qui est la conceptrice du MNLA.

Dans une interview accordée au journal ivoirien «Fraternité Matin», interview réalisée par Sylvain Namoya le 19 février 2012, il ne reconnaissait pas le soutien de Sarkozy et son clan à la rébellion, mais il pense que la France de Sarkozy utilisait seulement le MNLA pour chasser AQMI qui est un mouvement terroriste et qu’elle ne voit pas de mal à une autre force de faire le travail à la place du gouvernement malien «qui ne peut pas ou qui ne veut pas faire le ménage avec AQMI».

C’est une interview intéressante où à la fin, nous voyons certaines idées contenues dans la dernière déclaration de la CNAS FASO-Hèrè. C’est maintenant que la CNAS-FASO Hèrè a compris. Elle a été trompée par le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) qui l’a miroitée le pouvoir et l’a embarquée dans l’avion pour Ouaga II. Nous ne pouvons pas comprendre, Monsieur Soumana Sako, un homme propre s’allier avec des vautours. L’ADEMA ne donnera pas le pouvoir à quelqu’un. C’est un parti bâti sur fond de trahison. Les grands militants du PMT et du PMRD, qui ont porté M. Alpha Oumar Konaré au pouvoir en 1992, ont été trahis par ce dernier. Il nous a été même rapporté qu’il aurait dû leur dire après son élection, «que lui, il n’a pas besoin de militants mais d’électeurs».

Vraiment, la recherche du pouvoir rend souvent aveugle. Nous l’avons dit, pour le pouvoir, il ne faut pas aussi s’allier au diable. Chaque homme doit avoir ses principes et sa ligne de conduite. Faites tout pour ne pas donner à vos adversaires des brèches sur vous. La déclaration du candidat Soumana Sako sur la création du ministère des Affaires religieuses et du Culte est mal venue.

Ses électeurs sont des musulmans à 95%, sa ville natale, Niamina, est un grand centre religieux islamique. Il y a des déclarations qui grillent un homme politique. Nous disons que créer un ministère du Culte ne contrarie en rien à la laïcité de l’Etat malien. Heureusement pour le candidat Sako. La CNAS FASO- Hèrè vient de faire une déclaration importante, responsable et capitale, le 08 octobre 2012 sur des problèmes intéressants de la Nation malienne :

1. «les noms et qualités du médiateur qu’ils auraient choisi pour traiter des aspects de la crise qui relèvent de la souveraineté du Peuple ;

2. les termes de référence dudit médiateur ;

3. quel est le schéma politique et institutionnel envisagé pour garantir la forme républicaine, la laïcité et la forme unitaire de l’Etat malien».

Ainsi la CNAS FASO- Hèrè vient de réviser sa position vis-à-vis de la France et du FDR, sa position sur le MNLA, sur le comportement de la France, de la médiation de la CEDEAO : c’est- à-dire pour l’ADPS, c’est au Mali de désigner un médiateur et de fixer ses prérogatives et sa ligne de conduite.

 Commentaires