Ce sont 15196 élèves admis au Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) 2012 qui se sont retrouvés dans la rue, pour n’avoir pas été orientés dans les écoles privées. Et pourtant, 598 établissements privés d’enseignement secondaire sont habilités, par la décision N°03512 du 19 août 2011, à accueillir les élèves aux frais de l’Etat.
Mauvaise foi ou manque de volonté de la part des promoteurs des établissements privés d’enseignement secondaire regroupés au sein de l’Association des Ecoles Privée du Mali (AEPAM) ?
En tout cas, le scenario que nous vivons aujourd’hui, doit pousser l’Etat du Mali à revoir sa copie quant à sa collaboration avec ces établissements dont la majorité répond peu aux critères d’attribution de l’agrément qui les autorise à fonctionner.
D’après les critères d’orientation cette année, ce sont les élèves admis âgés de 12 ans à 17 ans et ayant au plus quatre années de scolarité; les élèves admis âgés de 18 ans et n’ayant pas redoublés au second cycle et les candidats admis âgés de 18 ans ayant redoublé une fois et qui ont obtenu la moyenne à l’écrit à l’examen, qui ont été orientés dans les établissements publics. Avec l’application de ces critères, plus de 15000 élèves n’ont pas été orientés.
Et si les 598 établissements privés, sans compter se dont l’agrément a été validé en 2012, prenaient 5 élèves, combien d’élèves il restera sur les 15000 ?
Si cette année l’Etat qui oriente ces élèves n’est pas en mesure, compte tenu de la situation de crise que connaît notre pays, d’honorer ses engagements, qu’est-ce qui empêche alors ces promoteurs d’établissements qui perçoivent pourtant du Gouvernement une manne financière importante, de venir à sa rescousse? La question reste toute posée.