Le phénomène est en passe de devenir banal, désormais dans la circulation on rencontre des blindés dans la rue, des pick-up surmontés de mitrailleuses, mais aussi des centaines de militaires qui se promènent armes en bandoulière, souvent sur des motos.
Des armes souvent lourdes font désormais partie du quotidien des Bamakois, qui les croisent à tous les coins de rue. Ainsi, nous avons été peu surpris et apeurés de voir le mercredi 09 Mai aux environs de 14 heures une colonne de blindés et véhicules surmontés de mitrailleuses avec des dizaines de soldats armés aux abords de l’Assemblée nationale. La colonne, selon les témoignages, avait traversé Dares- Salam passé par le Gabriel Touré avant de s’engouffrer dans la ruelle qui mène à l’Assemblée nationale. Au passage du convoi, vous pouvez imaginer le sentiment des populations surtout au « Rail-Da » après les derniers événements ayant opposé des militaires dans la capitale. C’est-à-dire que si l’on veut être négatif, on imagine une attaque de cette colonne au milieu de toute cette foule. Cette ambiance militaire n’est pas propulse au retour à la quiétude, il est temps que le CNRDRE trouve une solution à ses parades qui hantent les populations qui viennent de vivre un cauchemar.
Les armes ne riment pas avec la quiétude, qui est essentielle pour la relance tant souhaitée. Le pays à cause de la succession des événements est en train de glisser doucement dans la dérive avec en toile de fond la fin de la période constitutionnelle et tout son débat.
Désormais il est clair qu’il y’a de la belligérance dans l’air avec les affrontements qui ont opposé les forces militaires. C’est-à-dire que plus jamais rien ne sera comme avant, car les leaders de ces attaques sont dans la nature. Il est donc plus qu’impérieux que l’ensemble des forces militaires se retirent de l’espace public et politique pour que personne ne puisse prétexter une autre incursion militaire.
En outre, il est désormais évident que le nord s’engouffre dans l’incertitude tous les jours qui passent. A quelques jours d’un autre bras de fer politique, il est clair que les militaires sont en train de brandir leur muscle pour au cas où entre-temps la morosité est à son point culminant avec comme corollaire le désarroi des populations qui n’ont plus la queue du diable à tirer. Peut être que le salut ne viendra que de Dieu qui à le pouvoir de calmer les ardeurs et les passions surtout la passion du pouvoir, car malgré tout c’est une lutte implacable qui est engagée pour le pouvoir.
