La recherche des ravisseurs des six humanitaires enlevés dimanche au centre-est du Niger se poursuivait mardi avec une patrouille mixte de l’armée nigérienne, dont les éléments sont déployés pour encercler toute la zone nord du Niger, frontalière du Mali, pays vers lequel se dirigeraient les assaillants, a appris APA de sources concordantes.
A Niamey, l’état-major de l’armée s’est abstenu de tout commentaire sur la poursuite engagée contre ces ravisseurs.
Un officier de l’armée basé dans la région de Maradi, théâtre du rapt, joint mardi au téléphone par APA, a affirmé, sous couvert d’anonymat, que « les positions des bandits sont quasiment cernés. Il reste que c’est une opération qui exige beaucoup de rigueur pour ne pas mettre en danger la vie des otages », a-t-il ajouté.
« Nous avions obtenu les renseignements selon lesquels ils se dirigeaient vers le nord-Tahoua, certainement pour rallier le Mali », a indiqué l’officier, qui s’est abstenu de faire tout lien avec les éléments d’Al-Qaïda, qui ont souvent kidnappé des personnes au nord du Niger.
Selon Oubda Hachimi, un notable de Dakoro, joint mardi au téléphone par APA, le rapt de ces humanitaires s’est effectué dans la nuit de dimanche, alors que ceux-ci
« campaient dans leur maison de passage.
Il s’agit d’une mission d'une ONG, très active dans la zone, et qui travaille pour la prise en charge de la malnutrition ».
« Nous avions entendu un bruit qui ressemble à un coup de feu (…).
Certains des ravisseurs portent le turban, d’autres auraient été aperçus en fin d’après-midi dans la ville de Dakoro », raconte ce notable.
Selon lui, « tout porte à croire que les ravisseurs ont une nette information sur leurs victimes. Et l’opération s’est effectuée à une heure où la ville de Dakoro est calme ».
Les personnes enlevées travaillent pour l’ONG, un regroupement de professionnels de la santé, qui mène plusieurs programme dans la prise en charge de la santé maternelle et infantile, notamment dans la région de Maradi, au centre-est du Niger.
Lundi, la plupart des structures humanitaires présentes au Niger ont déconseillé à leurs agents d’effectuer des déplacements dans toutes les zones du pays.
Les Nations Unies ont décidé de suspendre pour trois jours les déplacements de leurs équipes, invitant également le personnel présent dans les localités isolées de rallier les grandes villes.