L’Alliance des générations démocratiques du Mali (AGDM) a animé samedi après midi à la Maison de la presse une conférence de presse pour donner son point de vue sur la crise socio-politique et économique que vit actuellement notre pays. La conférence était animée par Dramane Diarra, Mme Traoré Oumou Touré et Chérif Koné, respectivement, président, vice-présidente et secrétaire chargé des relations avec les institutions de l’ADGM.
Dans son exposé liminaire, le président de l’alliance est revenu sur les origines la crise sociopolitique, la gestion du coup d’Etat du 22 mars, ses conséquences. Dramane Diarra s’est dit « outré de l’action des institutions de transition depuis leur mise en place ». Selon lui « aucune des actions entreprises par ces organes jusque là ne va dans les sens de la réalisation des deux missions principales qui leur ont été assignées, c’est-à-dire la reconquête rapide du Nord et l’organisation des élections libres, transparentes, apaisées et acceptées de tous les Maliens ».
De son point de vue le gouvernement de transition peut reconquérir le Nord du Mali et organiser en même temps des élections libres, transparentes et apaisées. La Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo et le Sénégal ont, rappelle-t-il, en dépit de la crise qu’ils connaissaient, pu organiser des consultations électorales acceptées finalement par tous.
Parlant de la reconquête du Nord, Dramane Diarra a salué le courage politique du président français, François Hollande, pour avoir défendu la cause de notre pays au Conseil de sécurité de l’ONU. La seule porte de sortie pour notre pays dans cette crise est, souligne-t-il, l’élection d’un président de la république démocratique, légitime, légal et accepté par tous les Maliens sans peut-être attendre la reconquête du Nord.
La vice-présidente, Mme Traoré Oumou Touré, et le secrétaire chargé des relations avec les institutions de l’AGDM, Chérif Koné, ont abondé dans le même sens en jugeant que toute autre action du gouvernement de transition qui n’entre pas dans le cadre de ses deux missions essentielles, viole les principes démocratiques et ne fait que créer la confusion dans le pays.
Ils ont mis en garde l’Etat contre toute tentative de négocier avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) sur une quelconque question d’autodétermination.
Créée le 15 septembre 2012, l’Alliance des générations démocratiques du Mali entend défendre et promouvoir la démocratie et l’Etat de droit au Mali. Il regroupe tous les démocrates maliens quelque soit leur orientation politique, idéologique, confessionnelle. Elle s’emploie aussi à cultiver l’excellence et la probité dans la gestion des affaires publiques.