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L'Essor N° 17292 du 16/10/2012

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Cathédrale du Sacré-Cœur de Bamako : un édifice charge d’histoire sur la liste du patrimoine culturel national
Publié le mardi 16 octobre 2012  |  L'Essor




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Le Conseil des ministres de mercredi dernier a adopté un décret inscrivant la Cathédrale du Sacré cœur de Bamako sur la liste du patrimoine culturel national. Avant la signature définitive du décret, le ministre de la Culture, Boubacar Hamadoun Kébé, et son homologue des Affaires religieuses et du Culte, le Dr Yacouba Traoré, ont visité dimanche l’édifice religieux et monument situé en plein cœur de la capitale. Accompagnés des membres de leur cabinet, ils ont été reçus par le curé, l’Abbé Timoté Diallo, et le chef de l’église, Monseigneur Jean Zerbo, archevêque de Bamako. La visite a permis à la délégation ministérielle de voir de près ce lieu de culte et le presbytère (le logement du curé) situé de l’autre côté de l’avenue Modibo Kéïta.

Au sens de la loi relative à la protection et à la promotion du patrimoine culturel national, la protection est constituée par l’ensemble des mesures visant à défendre les biens culturels contre la destruction, la transformation, les fouilles, l’aliénation, l’exploitation et l’exportation illicites.

Selon cette loi, désormais « aucune construction ne peut être édifiée sur un terrain classé ou adossée à un immeuble classé, et aucune servitude conventionnelle ne peut être établie à la charge d’un immeuble classé sans autorisation de l’autorité compétente ». Les servitudes légales de nature à dégrader des immeubles ne sont pas applicables aux immeubles classés ou proposés au classement.

La visite a commencé par la présentation de la première pierre qui a été posée le 21 février 1925, en présence notamment du maréchal Pétain, alors en visite à Bamako et bénite par Mgr Emile Fernand Sauvant, le vicaire apostolique qui résidait à l’époque à Kati.
Quant au bâtiment en pierre, les travaux de construction se sont achevés en 1936. Il est de style byzantin et se caractérise par des voûtes généralement en plein cintre, des coupoles cylindriques supportant les arcs et surmontées de chapiteaux souvent sculptés avec des représentations d’animaux ou de plantes, ou encore de symboles plus ou moins géométriques.

La cathédrale de Bamako a une histoire : Bamako devient un Archevêché le 14 septembre 1955. Six mois après, le 21 février 1956, Mgr Leclerc est installé comme premier archevêque. Le 4 avril 1962, Mgr Luc Sangaré succède à Mgr Leclerc, devenant ainsi le premier archevêque malien. L’extension spatiale confère à la cathédrale un rôle fédérateur, une référence historique, spirituelle et sociale, en plus de la dimension monumentale de l’édifice. D’où l’intérêt de classer le monument dans le patrimoine national.

La nef, pour les fidèles, c’est aussi là où repose le corps du 1er archevêque malien Luc Sangaré, puis le chœur où officie le curé, les deux chapelles, la sacristie et la grotte, située dans la cour, où le curé et ses fidèles ont « confié le Mali à la vierge Marie », pour que la paix revienne au pays ont, tour à tour, reçu la délégation ministérielle.
A l’issue de la visite le curé, Abbé Timoté Diallo s’est dit honoré par le classement de la cathédrale dans la liste patrimoine culturel naturel national. Pour lui cela « rassure et donne confiance pour les prières ».

Cette visite sert de prise de contact avec l’Eglise en attendant de revenir pour tracer le cadre formel de la collaboration entre son département et l’Eglise, a indiqué le Dr Yacouba Traoré. Ce classement représente, selon le ministre des Affaires religieuses et du Culte, le « témoignage de l’expression de la laïcité de l’Etat ».
Pour son homologue de la Culture, le classement permettra de protéger l’édifice religieux contre les agressions extérieures. Boubacar Hamadoun Kébé a salué le rôle que l’Eglise malienne joue dans la cohésion nationale.

Y. DOUMBIA

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