Recentrer les missions des médias en vue de minimiser les dérapages en période de crise, tel était l’objectif principal de la mission que le ministre de la Communication, Bruno Maïga, a effectuée à Sikasso du 11 au 13 octobre.
Accompagné du président de la Maison de la presse, Makan Koné, du représentant de l’URTEL et de certains membres de son cabinet, le ministre Maïga a visité pendant la journée de vendredi la dizaine de radios privées de la ville ainsi que la représentation régionale de l’AMAP et celle de l’ORTM. Il s’est renseigné sur les conditions de travail dans les différentes structures avant de donner des conseils d’usage.
Au niveau du bureau régional de l’AMAP, Bruno Maïga a d’abord visité le chantier de la construction de la représentation régionale, arrêté depuis les évènements de mars dernier. Il a promis de se renseigner sur les motifs réels de l’arrêt des travaux. Les locaux abritant actuellement le service de l’AMAP, dans la cour de l’ANPE, ont été également visités par la délégation ministérielle.
A la station régionale de l’ORTM, le ministre de la Communication a visité les cabines, la salle des émetteurs avant de rencontrer brièvement les agents. Il les a félicités pour les efforts déjà fournis avant de les inviter à redoubler de courage pour les challenges à venir.
Au cours de la séance de travail qui a regroupé les autorités régionales et les représentants des médias, le ministre a été on ne peut plus clair.
« La mission des hommes de médias en temps de crise est très délicate, lourde mais supportable pour tous les vrais patriotes qui mesurent la portée de leurs propos sur les antennes », a-t-il dit en substance. Le ministre Maïga a rappelé les enjeux d’une communication en temps de crise. Tous les propos doivent tendre au renforcement de l’unité nationale au moment ou une grande partie du territoire est occupée par des islamistes. Il a invité les hommes de médias à plus professionnalisme dans le travail, car selon lui, certains agents jouent avec la liberté de presse chèrement acquise par le peuple malien.
Les hommes des médias de Sikasso ont salué cette approche du nouveau chef du département qui associe les responsables de la presse privée à ses activités. Ils ont évoqué les difficultés relatives aux problèmes de factures d’électricité, de téléphone et au fisc.
