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Otages au Mali : négociations « au point mort », les familles dans l’angoisse
Publié le mardi 16 octobre 2012  |  Autre presse




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« Nous sommes extrêmement angoissés » quant à la sécurité des otages au Sahel, a déclaré mardi à la presse, Jean-Pierre Verdon, dont le fils Philippe est toujours détenu au Mali par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi).

Les familles de Philippe Verdon et Serge Lazarevic, détenus en otages au Mali depuis près d’un an, ont été reçues par le président François Hollande lundi. D’après elles, les négociations n’ont toujours pas avancé.

« Je pense que ça va être encore long, c’est désespérant », a de son côté déclaré Diane Lazarevic, fille de Serge Lazarevic. Si les deux parents des otages se sont dit satisfaits de l’implication du président de la République sur ce dossier, ils sont également inquiets face à des négociations qui « piétinent ». « On ignore exactement ce que les ravisseurs veulent », a déploré Jean-Pierre Verdon, ce qui empêche les négociations pour libérer les otages d’avancer.

« Il y a une détermination de l’Etat et du président de la République pour essayer de tout faire en faveur des otages mais d’un autre côté il y a la même détermination en ce qui concerne l’action militaire », s’est inquiété Jean-Pierre Verdon.

Car la volonté affichée par l’Etat français d’intervenir militairement au Mali pour lutter contre Aqmi est un autre point d’angoisse pour les familles des otages. « Nous sommes conscients que l’intervention militaire aura pour répercussion de peser sur les otages donc ça nous crée une angoisse inouïe », a expliqué Jean-Pierre Verdon. « Si l’option militaire démarre, ça va devenir très très très difficile! », a poursuivi ce dernier, redoutant que les otages fassent « l’objet de chantage ».

En déplacement en Afrique la semaine dernière, François Hollande s’est prononcé en faveur d’une intervention de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et de l’Union africaine (UA) au Mali, soulignant que les Nations unies étaient « prêtes à apporter aussi une base légale » à une action.

« Nous n’avons pas cru comprendre qu’il y aurait une intervention au bout de quelques semaines, ça nous paraît un peu prématuré », a affirmé mardi Jean-Pierre Verdon, répondant à la déclaration du ministre de la Défense Jean-Yves le Drian. Ce dernier a affirmé mardi sur France 2 que l’intervention internationale au Mali était « une question de semaines ». Le père de Philippe Verdon a précisé que les services de l’Etat connaissent « la zone » et « la katiba » qui détient les otages, mais qu’il est très difficile de les repérer du fait de leur « grande mobilité ».

Les familles des otages n’ont toujours aucune preuve concrète prouvant que les otages sont en vie. La France a des contacts locaux au Mali et seulement des « preuves orales » de leur bonne santé, selon eux. Serge Lazarevic et Philippe Verdon ont été enlevés au Mali dans la nuit du 24 novembre 2011.

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