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Info Matin N° 4037 du 16/10/2012

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Intervention militaire au Mali : Bouillé dégaine contre la CEDEAO
Publié le mercredi 17 octobre 2012  |  Info Matin


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© aBamako.com par as
Grande marche citoyenne pour la libération du Nord organisée par le FDR-ADPS-COREN-Forces vives du Mali
11 octobre 2012. Bamako.


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Dimanche, la cour de la Zawiya secondaire de l’Hippodrome, en CI du district de Bamako, refusait du monde venu écouter le sermon du Chérif Mohamédou Ould Cheikh Hamahoullah sur l’islam, mais aussi sur la grave crise sécuritaire que traverse le pays dont les 2/3 sont occupés, depuis bientôt 10 mois, par des groupes armés non étatiques dont certains, se réclamant de l’islam dit rigoriste, imposent leur vision de la charia par la destruction de mausolées de saints musulmans, l’amputation des voleurs présumés, la flagellation de couples fornicateurs et la lapidation à mort des couples ayant eu des enfants hors mariage.

Après avoir fait la genèse de la création de l’homme par Dieu, élu parmi les autres créatures, pour l’adorer en lui envoyant des prophètes dont le premier et le dernier à la fois, Mahomet (PSL), pour lui montrer le chemin de son bienfaiteur Seigneur, le chef spirituel de la communauté musulmane des Hamallistes n’est pas passé par quatre voies pour fustiger le comportement des acteurs politiques, anciens et nouveaux, dans la déconfiture générale de l’État malien, laquelle est matérialisée par la déroute de l’armée régulière face à une poignée de groupes armés non étatiques, fussent-ils super-armés.

Mohamédou Ould Cheikh Hamahoullah est d’autant plus remonté contre ces acteurs politiques qu’il ne peut admettre l’idée et la volonté de ces derniers de placer leur confiance dans les forces extérieures de la CEDEAO, pour reconquérir les zones occupées par les groupes armés non étatiques, au lieu de travailler à reconstituer l’armée nationale, en lui donnant les moyens de laver l’affront fait à elle et au Mali tout entier.

«Si la CEDEAO veut nous aider, qu’elle nous donne d’abord nos propres armes qui sont bloquées dans ses ports pour permettre à nos soldats de se battre pour leurs populations et leur pays», a martelé le Chérif de Nioro du Sahel.

«Au contraire, si la CEDEAO ne veut pas aller au Nord, mais plutôt à Bamako, au Sud, c’est dire que tout notre pays sera occupé (le Nord étant déjà sous occupation), nous réduisant en simples spectateurs de notre propre destin sur lequel nous n’aurons aucune prise réelle», a analysé le chef de la communauté hamalliste.

C’est pourquoi, Mohamédou HAIDARA s’est dit opposé à l’arrivée des troupes de la CEDEAO à Bamako dont il ne voit ni l’intérêt ni la nécessité, si ce n’est à la demande des acteurs politiques maliens qui sont eux-mêmes à la base de cette situation difficile que vit le pays depuis au moins deux décennies pouvant être considérées, à ses yeux, comme une descente aux enfers pour les forces armées et de sécurité qui n’ont pas été mises dans les conditions idoines pour accomplir leur mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire national et de protection des personnes et de leurs biens.

«Je suis un fils de ce pays qui m’a vu naître. Aussi, mon devoir de citoyen est-il de m’impliquer dans la résolution des crises qui secouent mon pays, non pas celui d’un spectateur passif et indifférent. Les conseils dans ce sens sont les bienvenus. Mais, peuvent s’abstenir d’avance de me prodiguer des conseils ceux qui disent que je ne dois pas faire de la politique.

Car, ils oublient que je suis un citoyen comme tous les autres et, à ce titre, j’ai le même droit que tout le monde, à commencer par celui de faire de la politique et même de créer un parti si cela m’enchante. C’est là un principe et un droit. Rassurez-vous, je ne vais pas créer de parti politique; mais, cela ne signifie pas, encore une fois, que je n’en ai pas le droit dans mon pays», a martelé le fils de Cheikh Hamahoullah.

Le président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), Mahmoud DICKO, était présent à cette grande assemblée des fidèles musulmans autour de Bouillé HAIDARA qu’il a qualifié de grand baobab de l’islam au Mali.

L’imam DICKO a renouvelé toute la confiance et le respect profond de la communauté musulmane du Mali dans la personne de Bouillé dont la sagesse et les positions pondérées sont appréciées de tous.
«Nous sommes et resterons derrière Bouillé», a promis le président du HCIM.

Par Seydina Oumar DIARRA-SOD

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