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Les Echos N° 3955 du 16/10/2012

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Sanda Ould Boumama, porte-parole d’ançar eddine : « La résolution 2071 du Conseil de sécurité ne nous surprend pas »
Publié le mercredi 17 octobre 2012  |  Les Echos




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Quelques heures après l’adoption de la résolution 2071 par le Conseil de sécurité de l’ONU, Sanda Ould Boumama, porte-parole du mouvement Ançar Eddine, a fait part de ses sentiments et des mises aux points sur une disposition qui est, souligne-t-il, dans l’air du temps.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le vendredi 12 octobre 2012, à l’unanimité, la résolution 2071 préparée par la France. Dans la résolution, le Conseil de sécurité se dit prêt à donner une suite à la demande des autorités maliennes pour qu’une force militaire internationale les aide à reconquérir le Nord du Mali aux mains des islamistes.

Joint au téléphone, le porte-parole du mouvement Ançar Eddine, Sanda Ould Boumana, affirme ne pas être surpris par la décision du Conseil de sécurité.« Ce qui se passe dépasse les Maliens. Il y a beaucoup d’intérêt en jeux », révèle-t-il. Le porte-parole d’Ançar Eddine n’hésite pas à pointer un doigt accusateur sur les autorités américaines, françaises, marocaines, algériennes qui défendent leurs intérêts exclusifs.

Selon lui, si la solution à la sortie de crise devait passer par la volonté des seuls Maliens, jamais elle ne serait pas militaire, parce que les Maliens, dit-il, dans leur grande majorité sont favorables à des négociations. Et de faire référence au discours de célébration du 22 septembre dernier par le président de la République, le Pr. Dioncounda Traoré, qui y réitère son offre de négociations.

Pour notre interlocuteur, la sortie du président français jeudi dernier, prouve à suffisance que le problème dépasse les Maliens. Il profite pour répondre au président Hollande qui, à ses dires, est en train de confondre Ançar Eddine et Aqmi. On se rappelle que jeudi dernier, Français Hollande, au cours d’une interview, a dit qu’il n’est pas question de négocier avec les terroristes.

Pour Sanda, heureusement que les propos du président français ne les regardent pas. « Nous ne sommes pas des terroristes et nous sommes des Maliens qui veulent appliquer la charia dans un pays composé de plus de 80 % de musulmans. Les musulmans ont le droit de vivre conformément à leur religion et à leur civilisation »

Sur la question des otages, il avoue que François Hollande doit aller chercher ses otages avec ceux qui les détiennent. « Nous n’avons rien à voir avec les otages français. Il a parlé de terroristes, nous n’avons rien à voir avec Aqmi. Nous sommes des Maliens comme n’importe quel autre Malien ouvert aux dialogues, à la discussion… »

Pour démontrer leur bonne volonté à poursuivre le dialogue entamé, il annonce qu’une délégation composée de ressortissants du Nord a quitté Bamako pour Tombouctou et doit y rencontrer les notabilités de la Cité des 333 Saints et des responsables d’Ançar Eddine. Mais, prévient-il, ils ont leurs armes en cas d’attaques.

Sur l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU à lancer des négociations avec les groupes rebelles et populations du Nord et de couper tout lien avec les organisations terroristes comme Aqmi, sous peine de sanctions, le porte-parole, est sans ambages : « Nous voulons l’application de la charia, notre premier objectif ». A cette revendication, s’ajoutent de nouvelles doléances, pas connues de leur rang. « Les populations du Nord ont toujours été tenues à l’écart du développement, sur le plan social comme sur le plan économique : nous voulons retrouver tous nos droits », se défend Sanda Ould Boumama.

En tout cas, les chefs d’Ançar Eddine réaffirment que l’application de la charia n’est pas négociable. Ils sont sur cette position quel que soit le prix à payer.

Amadou Sidibé

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