L’hôtel Olympe abrite depuis lundi un séminaire de formation, de perfectionnement des journalistes de la presse écrite et parlée, publique et privée sur la réforme des marchés publics et les procédures de passation des marchés publics et des délégations de service public. La session est organisée par l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de services publics (ARMDS) avec l’appui financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
La cérémonie d’ouverture était présidée par le président de l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de services publics, Amadou Santara. Elle s’est déroulée en présence du président de la Maison de la presse, Makan Koné.
Le séminaire qui se poursuit jusqu’à vendredi, va renforcer les capacités d’une quarantaine de journalistes dans le domaine des marchés publics. L’ARMDS fonde beaucoup d’espoir sur les médias dans la réalisation de ses activités d’information et de sensibilisation des acteurs de la commande publiques et des citoyens.
« Après la journée d’information et de sensibilisation de vos adhérents, tenue dans vos locaux le 28 octobre 2010 sur la réforme des marchés publics dans l’espace UEMOA, nous voici réunis, une fois de plus, pour accompagner les journalistes de la presse écrite et de la presse parlée affiliés à votre Maison à approfondir leurs connaissances dans le domaine des marchés publics. De toutes les activités gouvernementales dans le monde et encore plus en Afrique, la passation des marchés publics est la plus sensible, la plus délicate, voire la plus vulnérable à la corruption », a expliqué le président de l’ARMDS, Amadou Santara.
En Afrique, les marchés publics revêtent une importance économique considérable.
Le volume en valeur des marchés passés annuellement sur le continent est estimé à plus de 50 milliards de dollars, soit l’équivalent de 50% des importations africaines.
Les pays de l’UEMOA représentent 5% des marchés publics passés annuellement en Afrique soit 2,5 milliards de dollars, ce qui équivaut en moyenne à 8,5% du PIB des Etats membres de l’UEMOA. Dans notre pays, le volume des 1586 marchés passés l’année dernière a atteint environ 418 milliards Fcfa.
Le constat de l’importance des marchés publics dans le développement économique des Etats a très tôt attiré l’attention de la communauté internationale, en particulier des partenaires techniques et financiers des pays de la zone UEMOA, a souligné Amadou Santara. «Il s’est avéré qu’une des actions visant à promouvoir la bonne gouvernance économique et financière est l’efficience des dépenses en vue d’atteindre certains objectifs de développement » a-t-il souligné. Du point de vue du président de l’ARMDS, la formation constitue aujourd’hui le levier essentiel de développement des ressources humaines. Les enjeux de la bonne gouvernance dans le domaine des marchés publics recommandent que les différentes composantes de la société malienne (Etat, secteur privé, société civile) et surtout des médias mieux imprégnés des dispositions du nouveau Code des marchés publics.
Makan Koné a confirmé la disponibilité des médias à aider l’ARMDS dans sa mission de moralisation des procédures de passation des marchés publics. Il s’agit en l’occurrence des principes d’économie et d’efficacité du processus d’acquisition, de libre accès à la commande publique, d’égalité de traitement des candidats et de transparence des procédures.