Les griots sont les sentinelles de nos valeurs sociétales. Porteuse de cette responsabilité traditionnelle, une forte délégation conduite par le patriarche des griots, Ousmane Soumano, a été reçue hier par le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, à sa résidence à la Base. Les maîtres de la parole entendaient prendre langue avec le président de la République dans le cadre d’une démarche de réconciliation entre « bérets rouges » et « bérets verts », deux corps d’une même armée qui se sont violemment affrontés dans la nuit du 30 avril au 1er mai.
Le chef des griots, Ousmane Soumano, qui a tenu à se déplacer en dépit son âgé très avancé, a confié à sa sortie d’audience que notre pays a besoin d’une armée unie pour restaurer l’intégrité de son territoire. Il a appelé à l’union sacrée nécessaire à un moment où le Mali a besoin de tous ses fils. Il est, a-t-il annoncé, porteur de message de paix. « Nous avons été contactés par les imams et le chef de quartier de Djicoroni pour intervenir afin de calmer la situation », a-t-il confié.
Pour reconquérir le nord de notre pays tombé entre les mains de forces obscurantistes, les autorités de la transition travaillent d’arrache-pied à rétablir le moral des troupes miliaires et mettre à leur disposition des armes adaptées. C’est en cela que travaille le ministre de la Défense et des anciens combattants, le colonel major Yamoussa Camara, qui a introduit après l’audience des griots, une délégation biélorusse chez le président Dioncounda Traoré.