La délégation gouvernementale a paraphé en compagnie de la communauté internationale et des membres de la plateforme Gatia un accord de paix à Alger le 01 Mars dernier. Le fait marquant, est que la Coordination n’avait pas paraphé sous prétexte qu’elle des termes de l’accord, elle vient d’être rejoint sur sa position par l’opposition malienne.
Il était prévu ce jeudi 19 Mars dans la salle de presse du CICB que la délégation gouvernementale avec à sa tête le ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop explique le contenu de l’accord aux forces vives de la nation pour une meilleure appropriation. La table ronde qui devra durer toute la journée, à débuter par un désaveu total de cet accord par l’opposition.
Par la voix de son porte parole Modibo Sidibé des Fare ankawili « cet accord ne résout en rien les questions fondamentales relative à la stabilité du pays, à l’intégrité du territoire, à l’unité nationale… » C’est pourtant sur la base de certaines de ces principes appelées par le gouvernement « ligne rouge » que l’accord a été paraphé.
« Le Mali un et indivisible » a été le slogan entonné tout long de ce processus d’Alger. Toute chose qui selon le ministre Abdoulaye Diop a été sauvé. Embouchant la même trompette, Boulkassoum Haïdara au nom de la majorité présidentielle dira que l’essentiel est sauf dans cet accord. Ce qui n’est pas de l’avis de l’opposition qui croit que « cet accord n’est pas un bon accord pour le Mali. Il contient des germes d’une désintégration rampante du pays que nous avons connu. » C’est est du fait que les autorités n’aient pas cru devoir procéder à de véritables concertations sur les questions de fond pense l’opposition. L’appellation « Azawad » définit comme une réalité socio-culturelle, mémorielle et symbolique, constitue à en croire l’opposition une véritable imposture politique et est porteuse de germes réels de séparatisme qu’aucun malien ne doit sous estimer.
Pour le Dr Adama Traoré de la société civile, le terme Azawad, ne constitue pas un obstacle à la résolution de la crise. Car selon lui m’accord prévoit que ce soit les maliens eux-mêmes qui vident ce problème au cours d’une conférence nationale.
Continuant son procès au document, l’opposition affirme, qu’en plus de violer la constitution par « une meilleure représentation des populations du nord du Mali dans les institutions et grands services publics, corps et administration de la république », il conduit la Mali dans un nouveau système d’autonomie de fait des régions avec entre autres l’élection au suffrage universel direct du président de l’Assemblée régionale qui cumule les fonctions de chef de l’exécutif et chef de l’administration de la région.
Outre l’incompréhension que suscite chez elle le refus de la CMA de parapher l’accord, l’opposition demande à l’ensemble des partenaires et à la communauté internationale de faire en sorte que les solutions préconisées aujourd’hui ne soient pas sources d’une plus grande déstabilisation du Mali et de ses communautés.
Les négociations sont terminées. Il n’est plus possible de revenir sur ce que contient le document à dit le ministre Abdoulaye Diop. Pour lui, cet accord de compromis, n’a pas pour ambition de résoudre tout, tout de suite. Si les négociations sont finies, pour autant, le dialogue inter maliens lui va continuer pour la mise en œuvre de cet accord. Il a salué l’esprit d’alerte de l’opposition, sur laquelle il dit compter pour éviter les éventuels pièges qui pourront naître de la mise en œuvre de cet accord.
A l’endroit de la CMA qui refuse toujours de paraphé ledit accord, il les invite à faire preuve de courage et de réalisme pour saisir l’opportunité qui s’offre à eux et se mettre dans le sens de l’histoire. Le temps des tergiversations pour le gouvernement est terminé à t-il lancé.
Pour conclure, il dira que le Mali a besoin de sortir au plutôt de cette crise pour s’atteler à ses projets de développement, de relance économique, de bonne gouvernance, de lutte contre la pauvreté etc.
Mohamed DAGNOKO
Source: Le Pouce