Les Etats-Unis soutiennent une éventuelle intervention militaire ouest-africaine dans le nord du Mali pour déloger les groupes islamistes armés, même s’ils continuent d’exiger le rétablissement d’un régime démocratique à Bamako. « Nous voulons le retour de l’intégrité territoriale totale du Mali, le retour de la démocratie, de la stabilité et du développement », a précisé le secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique, Johnnie Carson. Il a averti que la crise malienne devra être réglée via une » approche globale » mêlant « la question de la démocratie et de la gouvernance à Bamako, celle du sort des Touareg, le dossier du terrorisme et celui de la crise humanitaire ».
Le volet « sécuritaire et terroriste dans le nord se réglera par des moyens militaires », a-t-il reconnu. Le projet de résolution soumis au Conseil de sécurité demande à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et à l’Union africaine (UA) de préciser, dans les 30 jours, les modalités d’une intervention militaire pour la reconquête du nord du Mali.
Carson a invité le gofernement et les rebelles touareg à ouvrir dès que possible des négociations. Pour rappel, nos autorités ont demandé à l’ONU un mandat pour une « force militaire internationale » avec un déploiement de troupes ouest-africaines pour l’aider à reconquérir le nord du pays contrôlé par des extrémistes islamistes, dont Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). « Il y a un large soutien au sein du Conseil de sécurité avec un consensus pour une mission conduite par des Africains, par la CEDEAO », a expliqué le diplomate américain.
Il a laissé entendre que cette opération militaire devra être « bien préparée, bien organisée et bien financée ». Le Conseil de sécurité réclame depuis six mois des détails sur les modalités de cette intervention (objectifs, troupes, commandement, besoins logistiques…).