Certains réclament le remboursement de leurs dûs. Dans les plus brefs délais. Au risque de saisir la justice. D’autres menacent de porter plainte contre le maire et son 4e adjoint. Directement.
Les Maliens de France et de Chine, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ne décolèrent pas contre Abdel Kader Sidibé et Cheick Tidiane Keïta, respectivement, maire et 4e adjoint en commune III du district de Bamako, pour leur avoir vendu – et à prix d’or – des parcelles prélevées, irrégulièrement, sur les titres fonciers dela Société Immobilière et Financière du Mali (SIFMA).
Pour calmer leur colère, le maire et son 4e adjoint se sont envolés, dans la nuit du 10 octobre, en France. Objectif : apaiser la colère des acquéreurs des parcelles, injustement, prélevées sur les titres fonciers dela SIFMA. Mission impossible.
Ou presque. Surtout, après que la mairie de la commune III ait été débouté, à deux reprises devant la justice. D’abord, au tribunal de première instance de Kati. Ensuite, àla Courd’appel de Bamako. Qui a ordonné, à la mairie de la commune III et à tous les occupants de ces parcelles. Parcelles qui, selon le directeur national des Domaines et du Cadastre, font l’objet de cession àla SociétéImmobilièreet Financière du Mali (SIFMA.
« On ne saurait se prévaloir d’un prétendu droit coutumier, jamais confirmé au moment de la création des titres en question, pour solliciter leur annulation », indique le tribunal de première instance de Kati. Avant de conclure : « La mairie ne dispose d’aucun droit sur les parcelles litigeuses ».
Il n’en fallait pas plus pour susciter la colère des acquéreurs de ces parcelles ; lesquels entendent se faire rembourser leurs dûs, jusqu’au dernier copec.
« Nous ne voulons plus de parcelles. Ce que nous voulons, c’est le remboursement intégral de notre argent », avertit l’un d’eux.