ALGER - L'Algérie veut éviter "un abcès de fixation d'insécurité" à ses frontières du sud, notamment avec le Mali, en proie depuis plusieurs mois à des troubles, a affirmé mercredi à Alger le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
"L'Algérie est pour la facilitation du règlement des problèmes (avec le Mali) afin d'éviter, à nos frontières, un abcès de fixation d'insécurité", a déclaré M. Sellal lors d'un point de presse animé à l'issue de l'adoption par le Conseil de la nation ( chambre haute) du plan d'action du gouvernement.
Par ailleurs, l'Algérie veut à tout prix éviter l'enlisement de la situation chez son voisin du sud. "Nous ne voulons pas d'un foyer d'insécurité qui risque de perdurer", a poursuivi le PM, avant de réaffirmer que la position de l'Algérie sur la situation au Mali était "très claire: il s'agit de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats".
L'Algérie soutient la primauté du dialogue sur l'intervention militaire et insiste sur la nécessité de faire le distinguo entre les groupes terroristes, les trafiquants de tout genre et la rébellion touarègue.
Pour sécuriser les frontières avec ce pays limitrophe, M. Sellal a rassuré que "l'ANP (l'Armée populaire nationale) a pris, avec tous les autres services de sécurité, toutes les mesures nécessaires pour protéger les frontières nationales", ajoutant que l'Algérie oeuvre toujours à trouver les solutions pacifiques aux différentes crises.