‘’Si les Etats et les bailleurs de fonds jouent leur partition, financer à hauteur de 177 milliards, Transrail pourra donner du sang neuf et améliorer sa vitesse commerciale, ‘’ a déclaré, hier, Djibril Diallo, chargé de communication à la Direction générale de Transrail-sa. S’adressant à la presse, il a expliqué que selon le règlement préventif, le concordat a été accepté par le tribunal du travail. De ce fait, Transrail est chargé de payer ses créances, dans un délai déterminé. Il a estimé que la marge de temps accordée à l’entreprise donnait à la nouvelle direction la capacité de faire face à la situation. Pourtant, a-t-il reconnu, la chose n’est pas aisée. Faisant un rappel de l’histoire ferroviaire de 2003 à 2012, Djibril Diallo a soutenu : ‘’ le vrai débat sur la concession, c’est qu’il y a eu précipitation de la partie concédante dans les négociations et l’établissement du contrat de concession en 2003, parce qu’elle n’en pouvait plus d’appuyer en fardeau une entreprise minée dans son ensemble par la vétusté et la demande de désengagement des institutions de Breton Woods. Devant Cnac/Gesma pressé de prendre les affaires pour réaliser leurs coups du siècle qu’ils n’ont d’ailleurs pas manqué, poussant le chemin de fer dans un trou remarquablement profond sous le regard complice des Etats et des cheminots, pour enfin passer la balle à Savage. ‘’ Il a ajouté que Savage, par François Lemieux essayait de remettre Transrail sur les rails, tandis que les cheminots et les Etats ont croisé le fer avec lui et réussirent à le faire partir. Il a signalé que Vecturis fut ensuite sollicité par Advins comme opérateur pour prendre la direction des affaires. C’est avec beaucoup de désolation que Djibril Diallo a indiqué : ‘’ Eric Peiffer, le Dg… dans son malicieux sourire quotidien, son absence chronique… doublé de mépris tant pour la société Transrail que pour ses travailleurs a réussi à vider le peu qui restait. ‘’ Il a ajouté que de nos jours, Transrail est repris en main par l’actionnaire majoritaire qui a placé à la tête de l’entreprise le logisticien Thiery Martynety. Il a ajouté que ce dernier est très déterminé à relever le défi et faire remonter le chiffre d’affaires. Pourtant, c’est dans un cri de cœur que Djibril Diallo a lancé cet appel : ‘’ Les autorités du Mali et du Sénégal doivent noter que vouloir décider du chemin de fer sans les cheminots, c’est vouloir raser la tête de quelqu’un en son absence. Il est impératif qu’Etats, actionnaires et dirigeants de Transrail se mettent à table pour échanger profondément sur la situation de pérennisation de cette entreprise privée mais citoyenne dont les effets collatéraux de l’arrêt est une bombe sociale dont on ne mesure pas la portée. ‘’