La CEDEAO doit se résoudre à accepter, en toute humilité, que la situation du Mali dépasse ses compétences et à notifier à M. Compaoré l’échec de sa médiation dès l’instant que l’ONU s’est saisie du dossier. Elle doit par contre mettre les 45 jours qui lui sont accordés pour honorer les africains de la communauté en leur donnant la preuve que les nombreux officiers réunis de leurs pays respectifs sont capables de concevoir un Programme opérationnel pertinent. Mais il ne faut surtout pas perdre de vue que l’ONU attend ces propositions, juste pour une cohérence dans la démarche et un respect des formes; mais elle peut agir sans la CEDEAO.
Ignorance coupable ou ingérence inacceptable
Si le souhait des « Pro-négociation » est de voir des touaregs occuper de hautes fonctions dans l’Etat du Mali, alors qu’ils sachent que c’est déjà fait et depuis toujours. Le Mali a même connu un premier ministre touareg, des ministres d’Etat et ministres touareg à la tête de départements de souveraineté. Il ya jusqu’à présent des officiers touaregs dans l’armée malienne, et des fonctionnaires touaregs occupent des fonctions importantes à tous les niveaux de l’administration malienne. Ni Mrs Boutéflika, ni Compaoré, ni Bassolé, ni leurs conseillers pour le Mali, ne sauraient ignorer cette banale réalité.
Si par contre, dans la tête de Blaise, être touareg c’est être membre du MNLA, et que, par conséquent, le MNLA est le représentant légitime de la communauté touareg, alors il fait preuve, en tant que médiateur autoproclamé dans la crise au Mali, d’une ignorance coupable de la réalité politique et historique de ce pays, ou d’un amalgame dangereux qui ne surprendrait que les petits esprits ou les naïfs.
Si en revanche, dans un coin de sa satanique tête, pour éviter des actions de représailles contre lui-même ou contre le Burkina, trotte l’intention mafieuse de consoler les cessessionistes du MNLA et les terroristes d’ANSARDINE, à qui il avait probablement promis soutien et encadrement fermes jusqu’à la partition du Mali, par des postes de responsabilité au sein de l’Etat malien, alors M. Compaoré devra non seulement arrêter immédiatement de parler au nom du Mali, mais devra s’abstenir de faire participer son armée à la guerre de libération des territoires maliens occupés, car il est dans le camp de l’ennemi et cette fois-ci, de manière officielle.
Tant que le Mali sera un pays souverain
Les négociations doivent être inclusives et revêtir un caractère institutionnel. Comme base de négociation, l’Etat devra s’appuyer sur l’Assemblée Nationale, les institutions et collectivités locales de tout le Mali et leurs représentants légitimes. Les autorités de l’Etat devront, en toute souveraineté, en déterminer les formalités administratives, les modalités pratiques et le calendrier.
La classe politique, les syndicats et la société civile mettront à profit ces quarante jours de l’ONU pour assainir et harmoniser leurs positions et discours dans la perspective de la libération des territoires occupés du Mali
Une armée républicaine réconciliée avec son peuple
L’Armée malienne mettra à profit ces 45 jours pour se réorganiser, asseoir son unité, s’éloigner définitivement de la sphère étatique et politique et créer les conditions de son équipement et de sa formation pour une performance maximale.
L’Armée ne sera plus un facteur bloquant dans le cadre de la levée des sanctions de non coopération économique et financière de l’Europe et des USA avec le Mali.
L’armée malienne sera à l’avant-garde des actions de libération des territoires occupés du Mali.