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La reprise du nord du Mali aux islamistes au coeur d`une réunion à Bamako
Publié le vendredi 19 octobre 2012  |  AFP


Réunion
© AFP par Habibou KOUYATE
Réunion de haut niveau international à Bamako pour discuter d`une stratégie de reconquête du nord du Mali des islamistes armés liés à Al-Qaïda.
le Vendredi 19 Octobre 2012,Les dirigeants se sont réunis à Bamako pour travailler sur la logistique de reconquérir le nord du Mali des islamistes armés, qui ont pris le contrôle de cette vaste région désertique dans le chaos qui a suivi un coup Mars


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BAMAKO - La reconquête militaire du nord du Mali occupé depuis plus de six mois par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda est au coeur vendredi d`une réunion internationale à Bamako, dont l`objectif est d`en accélérer le déclenchement.

La réunion, qui devait initialement débuter à 09H00 (locales et GMT) a été repoussée à 11H00 et sera ouverte par une allocution de président malien par intérim, Dioncounda Traoré, prononcée devant de hauts représentants de l`ONU, de l`Union africaine (UA), de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) et de l`Union européenne (UE).

Réunis à Bruxelles le même jour que cette rencontre de Bamako, les chefs d`Etat et de gouvernement de l`UE devaient approuver dans la journée une déclaration par laquelle ils se disent "prêts à aider le Mali dans ses efforts pour rétablir l`Etat de droit et rétablir un gouvernement pleinement démocratique exerçant son autorité sur l`ensemble du territoire malien".

Le projet de déclaration souligne que l`UE est disposée pour cela à
"accélérer la planification d`une possible mission dans le cadre de la
Politique de défense et de sécurité commune afin d`aider à la réorganisation et l`entraînement des forces de défense maliennes".

L`armée malienne a subi une lourde défaite face à l`offensive lancée en janvier par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) alliés à des groupes islamistes emmenés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont depuis pris le contrôle total du nord du Mali, trois régions administratives représentant les deux tiers du territoire malien.

Démoralisée et sous-équipée, cette armée n`est absolument pas en mesure de reprendre le Nord, où les islamistes imposent avec brutalité la charia (loi islamique), y commettant de nombreuse exactions: meurtres, lapidation, amputations, coups de fouets, destruction de monuments sacrés.

Le principe de l`envoi d`une force armée de quelque 3.000 hommes venus des pays de la Cédéao, soutenue par l`ONU et recevant l`appui logistique des pays occidentaux, est acquis, mais les pays ouest-africains doivent préciser sa composition, ses besoins et ses missions pour en accélérer le déploiement.


Dans le Nord, le temps presse

C`est le but de la réunion de Bamako: les pays de la Cédéao doivent
commencer à fournir "leurs grandes lignes stratégiques" en vue de
l`intervention et dire quelles sont leurs demandes en termes militaires, "avancer sur la définition des besoins" et moyens qui seront fournis par la communauté internationale, indique-t-on de source occidentale.

Le président nigérian Goodluck Jonathan, dirigeant du pays le plus peuplé d`Afrique qui devrait fournir un important contingent à la force, est arrivé vendredi matin à Bamako où il devait rencontrer les leaders des partis politiques maliens.

Parallèlement à la préparation d`une intervention militaire, les
participants aborderont aussi la question des négociations avec certains des groupes armés qui occupent le Nord au côté d`Aqmi et qui se dissocieraient "du terrorisme" et de la partition du Mali.

Ces négociations se tiennent avec Ansar Dine (Défenseurs de l`islam), un groupe actuellement allié à Aqmi dirigé par un ex-rebelle touareg devenu jihadiste, Iyad Ag Ghaly, avec pour objectif de regrouper dans un mouvement unifié tous les rebelles touareg qui devraient renoncer à la partition de leur pays et à l`alliance avec Al-Qaïda.

Dans le Nord, le temps presse: des témoins ont affirmé mercredi que les islamistes armés devenaient "de plus en plus barbares".Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a évoqué une
question "de semaines" et non de "mois" pour le déploiement de la force, ce qui apparaît presque irréalisable pour nombre des participants à la réunion de Bamako.

Parmi ces participants, figurent la nouvelle présidente de la commission de l`UA, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, et l`Italien Romano Prodi, nouvel envoyé spécial dans le Sahel du secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon.

stb/cs/jlb

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