RABAT - Le Maroc a qualifié de "priorité des priorités"
le soutien au gouvernement du Mali, et souligné qu`il appuyait les efforts de la Cédéao et de l`ONU pour sécuriser les frontières dans le Grand Sahara, lors d`un entretien de son chef de la diplomatie à France 24.
"Le Maroc a pour postulat la nécessité de préserver l`unité du Mali et sa stabilité. La priorité des priorités pour le Maroc est le soutien du gouvernement du Mali, à Bamako, un soutien politique, économique et financier", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Saad Eddine El-Othmani dans cette interview diffusée jeudi soir.
"Il faut aussi et surtout soutenir le Mali sur le plan sécuritaire, en
encadrant les appareils sécuritaires maliens pour qu`ils soient capables de protéger le citoyen malien et les frontières du Mali", a-t-il ajouté.
Le Maroc n`a pas de frontière directe avec le nord du Mali, qui ne se
trouve toutefois qu`à quelques centaines de kilomètres de son territoire, aux confins de l`Algérie, de la Mauritanie et du Sahara occidental.
D`après le ministre marocain des Affaires étrangères, "il faut aussi
protéger les frontières des pays voisins du Mali" dans le but "d`empêcher les mouvements armés, qui mêlent le trafic de drogue à la violence, de se déplacer dans le grand Sahara".
"Le Maroc soutient les efforts de la Cédéao", la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest, ainsi que ceux de l`ONU "pour trouver une solution à ce problème", a-t-il relevé.
Une réunion internationale se déroulait vendredi à Bamako sur la reconquête militaire du nord du Mali, occupé depuis plus de six mois par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.
Le principe de l`envoi d`une force armée des pays de la Cédéao, soutenue par l`ONU et recevant l`appui logistique des pays occidentaux, est acquis. Mais les pays ouest-africains doivent préciser sa composition, ses besoins et ses missions pour accélérer son déploiement.