Une réunion visant un soutien coordonné de la communauté internationale aux ‘’multiples crises’’ que connaît le Mali a débuté ses travaux, vendredi à Bamako, en présence notamment du président malien par intérim, Dioncounda Traoré, et de la présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), Mme Nkosazana Dlamini Zuma.
Participent à la rencontre organisée par l’UA, les représentants de tous les pays voisins du Mali, du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union Européenne, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et des partenaires bilatéraux.
Il va s’agir, au cours des travaux, de parvenir à une approche globale de la situation au Mali et à un partage des rôles entre les différents acteurs impliqués dans la recherche de solutions aux crises politique et sécuritaire que connaît ce pays du Sahel.
Un concept stratégique élaboré par l’UA autour d’un certain nombre de mesures politiques, sécuritaires et militaires sera discuté en vue de son harmonisation avec la feuille de route de la CEDEAO et avec la contribution des pays du Champ, a indiqué la présidente de l’UA.
Mme Dlimini Zuma a ajouté que l’Afrique ne peut rester les ‘’bras croisés’’ alors que les deux tiers du territoire malien sont occupés par divers groupes armés créant une ‘’situation dangereuse’‘ pour tout le continent.
L’ex-ministre sud-africaine de l’Intérieur s’est, par ailleurs, réjouie de l’initiative ayant consisté pour l’ONU à mettre des spécialistes en planification militaire à la disposition des organisations africaines (CEDEAO et UA) afin qu’elles puissent produire le plan détaillé d’intervention (au Mali) demandé par le Conseil de sécurité.
Le président Dioncouda Traoré a, pour sa part, affirmé que le Mali jouerait sa partition dans tout concept stratégique qui serait adopté à l’issue de la réunion.
Il a invité la communauté internationale à mener une ‘’guerre implacable’’ pour libérer ‘’nos compatriotes soumis aux pires sévices’’ par les groupes armés qui contrôlent depuis plus de six mois le nord du Mali.
S’adressant à ses compatriotes, M. Traoré les a invités à ne pas percevoir les futures forces de la CEDEAO, de l’UA et des Nations Unies comme des ‘’corps étrangers’’. ''L’Armée nationale a besoin de ces forces dans la guerre qui nous a été déclarée’’, a-t-il affirmé.
Le concept stratégique, qui sera issu des travaux de cette réunion du ‘’Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali’’, devrait être soumis au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Mais avant cela, il devrait être présenté en Conseil de paix et de sécurité de l’UA le 24 octobre prochain.