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La reprise du nord du pays aux islamistes au coeur d’une réunion à Bamako
Publié le samedi 20 octobre 2012  |  Autre presse


Réunion
© aBamako.com par DR
Réunion de haut niveau international à Bamako pour discuter d`une stratégie de reconquête du nord du Mali des islamistes armés liés à Al-Qaïda.
Vendredi 19 Octobre 2012. Bamako. CICB. Les dirigeants se sont réunis à Bamako pour travailler sur la logistique de reconquérir le nord du Mali des islamistes armés, qui ont pris le contrôle de cette vaste région désertique dans le chaos qui a suivi un coup de Mars 2012.


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La reconquête militaire du nord du Mali occupé depuis plus de six mois par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda est au cœur vendredi d’une réunion internationale à Bamako, dont l’objectif est d’en accélérer le déclenchement.

La réunion, qui devait initialement débuter à 09H00 (locales et GMT) a été repoussée à 11H00 et sera ouverte par une allocution de président malien par intérim, Dioncounda Traoré, prononcée devant de hauts représentants de l’ONU, de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union européenne (UE).

Réunis à Bruxelles le même jour que cette rencontre de Bamako, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE devaient approuver dans la journée une déclaration par laquelle ils se disent "prêts à aider le Mali dans ses efforts pour rétablir l’Etat de droit et rétablir un gouvernement pleinement démocratique exerçant son autorité sur l’ensemble du territoire malien".

Le projet de déclaration souligne que l’UE est disposée pour cela à "accélérer la planification d’une possible mission dans le cadre de la Politique de défense et de sécurité commune afin d’aider à la réorganisation et l’entraînement des forces de défense maliennes".

L’armée malienne a subi une lourde défaite face à l’offensive lancée en janvier par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) alliés à des groupes islamistes emmenés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont depuis pris le contrôle total du nord du Mali, trois régions administratives représentant les deux tiers du territoire malien.

Démoralisée et sous-équipée, cette armée n’est absolument pas en mesure de reprendre le Nord, où les islamistes imposent avec brutalité la charia (loi islamique), y commettant de nombreuse exactions : meurtres, lapidation, amputations, coups de fouets, destruction de monuments sacrés.

Le principe de l’envoi d’une force armée de quelque 3.000 hommes venus des pays de la Cédéao, soutenue par l’ONU et recevant l’appui logistique des pays occidentaux, est acquis, mais les pays ouest-africains doivent préciser sa composition, ses besoins et ses missions pour en accélérer le déploiement.

Dans le Nord, le temps presse

C’est le but de la réunion de Bamako : les pays de la Cédéao doivent commencer à fournir "leurs grandes lignes stratégiques" en vue de l’intervention et dire quelles sont leurs demandes en termes militaires, "avancer sur la définition des besoins" et moyens qui seront fournis par la communauté internationale, indique-t-on de source occidentale.

Le président nigérian Goodluck Jonathan, dirigeant du pays le plus peuplé d’Afrique qui devrait fournir un important contingent à la force, est arrivé vendredi matin à Bamako où il devait rencontrer les leaders des partis politiques maliens.

Parallèlement à la préparation d’une intervention militaire, les participants aborderont aussi la question des négociations avec certains des groupes armés qui occupent le Nord au côté d’Aqmi et qui se dissocieraient "du terrorisme" et de la partition du Mali.

Ces négociations se tiennent avec Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), un groupe actuellement allié à Aqmi dirigé par un ex-rebelle touareg devenu jihadiste, Iyad Ag Ghaly, avec pour objectif de regrouper dans un mouvement unifié tous les rebelles touareg qui devraient renoncer à la partition de leur pays et à l’alliance avec Al-Qaïda.

Dans le Nord, le temps presse : des témoins ont affirmé mercredi que les islamistes armés devenaient "de plus en plus barbares".

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a évoqué une question "de semaines" et non de "mois" pour le déploiement de la force, ce qui apparaît presque irréalisable pour nombre des participants à la réunion de Bamako.

Parmi ces participants, figurent la nouvelle présidente de la commission de l’UA, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, et l’Italien Romano Prodi, nouvel envoyé spécial dans le Sahel du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

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