Après Pierre Lechantre avec l`équipe du Sénégal, c`est un autre technicien français du foot, Alain Giresse, l’entraîneur des Aigles du Mali, qui est sur le point de claquer la porte de sa fédération, a annoncé Maliweb le 10 mai. À croire que les entraîneurs français n’auront plus la cote bien longtemps sur le continent africain.
Alain Giresse était pourtant à la tête de la sélection malienne depuis 2010, et les résultat étaient là. En deux ans, il avait hissé les Aigles à la troisième marche du podium de la Coupe d’Afrique des Nations (2012), et le Mali pointe toujours à la 39e place du classement Fifa, soit la 4e meilleure équipe africaine.
Qu’est-ce qui a bien pu le pousser à ne pas vouloir renouveler son contrat, qui devait prendre fin le 31 mai? Ce sont justement les conditions de renégociation, explique encore Maliweb.
«J’ai demandé des changements, et ils ont répondu non. Si certains points ne changeaient pas, j’avais prévenu que je partirai», rapporte pour sa part la BBC.
Parmi les points d’achoppement, deux ont particulièrement motivé la décision du coach français.
Selon lui, la Fédération malienne de football (FMF) voulait disposer d`un droit de regard sur les joueurs sélectionnés, et interdire à Alain Giresse l’autorité sur le staff médical.
«C’est de mon indépendance dont il est question», a fustigé l’ancien international bordelais.
De son côté, le vice-président de la fédération, Moussa Konate, a tenu à préciser au journaliste de la BBC que la FMF n`était pas prête à changer de position, arguant que M. Giresse «n`est pas médecin», et que le droit de regard sur les joueurs sélectionnés existait déjà dans le précédent contrat.
«Nous voulions simplement rajouter le mot "validation"», a ajouté M. Konate
D’indépendance, il avait déjà été question entre Giresse et la FMF en décembre 2011, lorsque cette dernière avait écarté son assistant Cheick Diallo sans son consentement, rappelle encore la BBC. Il semble que cette fois, le divorce soit consommé.