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2ème rencontre Bamakoise du groupe de soutien et de suivi de la situation au mali : La volonté de libérer le Mali reste entière
Publié le mardi 23 octobre 2012  |  Aurore




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En plus de consacrer le retour de notre pays sur la scène des relations multilatérales – après plus de six (6) mois de maintien à la touche dû au coup d’Etat du 22 Mars dernier -, le ballet diplomatique de la semaine dernière aura confirmé la grande solidarité de la communauté internationale envers le Mali. En attestent pour le moins les conclusions des travaux du Groupe de Soutien et de Suivi où l’accent est particulièrement mis sur une meilleure préparation de la croisade annoncée contre les groupes terroristes, en vue de restaurer l’autorité de l’État dans le Nord-Mali sous occupation.

Le prochain conclave se tiendra en Europe à une date encore non-précise, selon les décisions de la rencontre de Bamako, la deuxième du genre depuis qu’une crise institutionnelle est venue se greffer à la crise sécuritaire qui a motivé la mise en place d’un Groupe de Soutien et de Suivi de la situation au Mali. Intervenue dans le sillage de la résolution 2071 consacrée à notre pays, la rencontre s’est inscrite dans la droite ligne de son esprit et aura été une opportunité pour déblayer le terrain en vue d’une meilleure préparation du mécanisme d’intervention militaire.

Tout en reconnaissant des progrès indéniables dans le sens de la stabilité institutionnelle, le Groupe a ainsi invité les autorités, ainsi que l’ensemble des protagonistes de la crise malienne, à tirer le meilleur parti de l’élan de solidarité internationale que les parties prenantes de la rencontre de Bamako veulent consolider à tout prix, au mieux des intérêts du Mali et des chances de venir à bout de ses défis.

Une telle dynamique, aux yeux des participants à la réunion, passe avant tout par une gestion adéquate de la transition ainsi que des tâches prioritaires qui lui sont assignées, à savoir : la restauration de l’autorité de l’Etat dans la partie nord du Mali et « l’organisation d’élections libres, régulières et transparentes », dans les délais impartis.

Pour ce faire, une cohésion entre les institutions de la transition ainsi que l’élaboration d’une feuille de route consensuelle et détaillée leur paraissent d’une impérieuse nécessité. La réunion du Groupe de Soutien et de Suivi de la situation au Mali ne fait toutefois mystère de l’utilité d’un retour effectif de l’armée dans les casernes ainsi que de sa soumission complète à l’autorité civile. En effet, tout en invitant au respect des droits de l’Homme et de l’État de droit, à la lutte contre l’impunité, entre autres, les conclusions de la réunion mentionnent explicitement l’intérêt précédemment manifesté par la Communauté internationale dans le sens d’un retrait effectif de la junte de la scène publique, en vue « d’assurer une autorité pleine et effective des institutions civiles sur le pouvoir militaire ».

La question de l’intervention militaire au Mali n’a pas été l’objet d’un moindre intérêt chez les participants à la rencontre. Conscients de la grave menace que constitue la présence des terroristes pour la sécurité tant du pays occupé que de la Région et du monde, le Groupe a exhorté les autorités maliennes à conforter, par des mesures immédiates, les efforts consentis par la communauté internationale dans le sens d’un déploiement d’une force militaire internationale d’appui aux forces armées et de sécurité maliennes.

Le Groupe de Soutien et de Suivi de la situation au Mali, qui croit par ailleurs dans les vertus du dialogue pour aboutir à une cohésion nationale, n’exclut pas totalement la possibilité d’une solution politique à la crise. Il plaide par conséquent pour la mise en place sans délai de la structure nationale de négociation avec tous les groupes armés, pour peu qu’ils affichent une disposition à s’engager dans une dynamique de reconnaissance de l’indivisibilité du pays, de rejet du terrorisme et de la criminalité transnationale, ainsi que de renoncement à toute forme de rébellion armée.

Aucune transaction possible, en revanche, quant à la préservation du territoire malien et à la détermination à reconquérir sa partie septentrionale sous occupation. Sur la question, les conclusions du conclave de Bamako s’inscrivent dans la même logique de la croisade annoncée par l’ONU contre le terrorisme et mettent l’accent notamment sur les mesures urgente suivantes : l’accélération du processus de finalisation du plan de déploiement militaire réclamé par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies – dans le sillage de la requête des autorités de la transition et des partenaires du Mali -, puis le renforcement des capacités de l’armée malienne ainsi que sa dotation en moyens financiers et logistiques nécessaires pour la rendre apte à jouer sa partition.

Ce n’est pas tout. Tout en insistant sur la prise de sanctions contre les groupes terroristes et les entités rebelles qui ne se seront pas démarqués des criminels, le Groupe a plaidé également pour une intensification des efforts des pays du champ dans la lutte contre les réseaux criminels et terroristes.

A.Keïta

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