Les problèmes au Nord du Mali sont certes partis du sous-développement et du déficit de gouvernance constatés sous les différents gouvernements depuis 1968, mais leur exacerbation est l’œuvre de faits plus complexes dont certains échappent aux seules réalités nationales. C’est le cas de l’ingérence continue et désastreuse de l’Algérie de Bouteflika. Ce pays jadis « ami et frère », représente de nos jours, la plus grande menace pour la survie du Mali.
L’Algérie est un pays qui doit beaucoup au peuple malien. Si ces premiers dirigeants ont été reconnaissants et loyaux envers notre pays, ce n’est pas le cas de l’actuelle génération obsédée par les convoitises sur nos richesses et sur notre immense territoire. Ces velléités ne trompent personne. Tous les pays amis du Mali ont compris le jeu sournois et malin de l’Algérie qui veut faire de notre pays une arrière cour et y déverser sa racaille avant de la polir. En effet la politique de l’Algérie est simple. Elle s’inspire de la vielle Angleterre qui pour peupler la vaste et riche Australie, y déversa ses prisonniers récidivistes et y déporta ses grands criminels et ses jeunes délinquants. Quelques années plus tard, les descendants de cette « race de vipères », sont devenus de bons et loyaux serviteurs de sa Majesté. Ainsi l’Algérie s’inspirant mal de cette réalité historique, se trompant d’époque et de territoire veut créer « un petit Etat autonome blanc » à l’intérieur de nos frontières, lui obtenir une hypothétique autonomie pour enfin le phagociter à souhait. Pour cela il s’est constitué médiateur attitré, des années durant pour éteindre des feux qu’il allume subtilement, en complicité d’éléments intégrés dans notre système et qui lui sont entièrement dévoués. Ils sont les seuls à connaître les promesses faites par leur mentor, riche de son pétrole et de l’hypocrisie de sa diplomatie. L’Algérie a une visée à peine voilée sur les terres du Nord du Mali. Et comme ces terres appartiennent légitimement aux populations sédentaires, elle aide le MNLA et Ansar Dine dans leur propagande de falsification de l’Histoire. Ces deux mouvements sont les éclaireurs de l’Algérie en notre sein. Ils sont financés et protégés par elle. Ses officiers leur apporte renseignement appui et les aident après leurs forfaits à se replier et à se mettre à l’abri. La presse algérienne leur ouvre ses colonnes partisanes, pour assurer leur propagande. La position algérienne de réfuter toute intervention étrangère au Nord du Mali relève plus de la volonté de couvrir son jeu trouble, que de la pertinence de toute autre raison apparente. C’est ce qui fait penser à beaucoup d’observateurs que tant que ce pays ne retrouve pas la voie démocratique, il sera toujours une menace pour ses voisins moins nantis. Ceci d’autant plus que le pouvoir algérien est détenu par des militaires et des policiers. Ces derniers bureaucratisés à excès expérimentent toujours des théories guerroyantes et conquérantes, que l’argent du pétrole, du gaz et la félonie de certains mercenaires, prêts à trahir leur pays transforment en troubles au Mali. C’est pourquoi toutes les chancelleries conviennent que l’Algérie doit clarifier sa position sur le terrorisme au sahel. S’il y a des djihadistes ce sont des algériens, si le Mali est attaqué c’est côté algérien, si des armes arrivent de Libye c’est parce qu’elles ont traversé l’Algérie, s’il y a des accords entamant notre souveraineté c’est à Alger qu’on les signe. Il n’y a plus rien à démontrer. « Il n’y a qu’un seul voleur à Markala, c’est Binadjan !», dirions nous au Mali. Les mouvements djihadistes se renforceraient aux dernières nouvelles. Leurs renforts ne surgissent pas de sous les sables, ni ne viennent par l’air que nous respirons, ni par la mer que nous ne possédons pas, encore moins par les pays de la CEDEAO où ils ne passeront pas inaperçus. Il faudrait bien que l’on nous dise, par quel miracle, ils se retrouvent chez nous, sans l’aide et la complicité de « notre amie l’Algérie ». Mais l’Algérie se fera prendre à coup sûr dans ses propres rets, le monde n’étant plus à l’époque de la conférence de Yalta. Nous maliens, continuons à nous enfouir la tête sous le sable, par loyauté, par incrédulité, par notre croyance en la gratitude d’un pays dont le Président fut notre hôte en des temps incertains. Nous ne voulons pas, par pudeur, appeler le chat par son nom, Dieu ne dort pas. Aujourd’hui, l’heure de vérité a sonné. Des communautés entières du Nord du Mali n’exclut plus d’impliquer l’Etat algérien dans ses poursuites auprès des juridictions internationales. Et il va falloir plus que de la magie pour que l’Algérie s’en sorte et, se retrouve comme la sainte nitouche qu’elle prétend être dans nos malheurs.