Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L'Indépendant N° 3129 du 23/10/2012

Voir la Titrologie

  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Le Colonel major El Hadj Gamou à propos du nord du Mali : »Il faut une intervention militaire d’abord, après négocier »
Publié le mardi 23 octobre 2012  |  L'Indépendant




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Présent parmi les invités de la rencontre du groupe de contact sur le Mali, tenue le vendredi 19 octobre à Bamako, en marge des travaux, nous avons eu un entretien avec le Colonel Major Elhadj Gamou, qui a avec lui plus de 400 éléments de l’armée malienne, des armes cantonnées au Niger. Pour lui, »il faut d’abord une intervention militaire. C’est après que l’on pourra parler de dialoguer… ». C’est un homme très confiant et optimiste que nous avons rencontré. Il avait à ses côtés l’ancien gouverneur de Kidal, Alhamdou Ag, Gamou dit avoir gardé le contact avec la hiérarchie militaire. Et pour preuve, des militaires sont partis voir les hommes cantonnés au Niger, tout comme le premier ministre, Cheick Modibo Diarra y a effectué une visite éclaire.

L‘Indépendant: Quelle lecture faites-vous de la tenue de cette rencontre à Bamako?

Le lieu est important pour des rencontres du genre. Venir à Bamako, réunir tout le monde ici, c’est une excellente chose. Je suis très content de l’organisation d’une telle rencontre. C’est une rencontre qu’il faut. Les gens l’attendaient beaucoup cette rencontre pour une bonne issue de la crise que connaît notre pays, depuis 7 mois. Nous fondons beaucoup d’espoirs quant à la tenue de cette réunion. On a l’espoir.

Est-ce qu’on peut compter sur l’armée malienne pour faire le combat ?

Bien sûr ! Le peuple malien peut compter sur moi, son armée. Nous sommes prêts et nous pouvons bien faire le combat.

Quel est l’état des militaires maliens cantonnés au Niger ?

Ils ont le moral. Ils se portent très bien et ils sont prêts à aller, tout de suite, au front pour se battre afin de libérer nos villes, nos villages,nos hameaux et nos fractions. Et cela, sans condition. Mais, avec l’appui de la CEDEAO, l’union africaine et la communauté internationale, je veux dire, le Conseil de sécurité des nations unies.

Ces militaires sont au nombre de combien au Niger ?

Je ne peux pas répondre à cette question. Militairement, cela ne se fait pas. Et, je dois respecter les consignes militaires. Il y va de la bonne marche de l’armée malienne.

Entre dialoguer et faire la guerre quelle est votre option ?

Non ! Non ! Je ne vois rien à dialoguer pour le moment. Je pense qu’un état doit dialoguer, quant il est en position de force. Il faut obligatoirement une intervention militaire d’abord, après on pourra parler de dialogue. C’est ce qui est normal.

C’est-à-dire, il faut que l’état revienne sur son territoire pour dialoguer en ce moment, il peut négocier en position de force. L’état n’est pas comme une ONG qu’il faut ramener pour l’installer. Je suis convaincue de cela, mais il faut se battre pour se faire entendre et négocier. C’est tout.

Avez-vous un mot de la fin ?

Je demande une seule chose : l’entente entre nous Maliens. Les militaires que nous sommes, sont prêts pour le combat. Nous le ferons avec fierté. Nous avons espoir que cela va aller. Je suis d’accord avec ceux qui parlent de dialogue et de paix.

Mais, je leur demande sur la base de quoi nous allons dialoguer actuellement. Qu’on se batte d’abord à récupérer nos villes, nos villages, nos hameaux et fractions. En ce moment, on parlera de dialogue, de négociation, et on sera en position de force pour parler et négocier. Sans quoi négocier comme ça, on n’aura rien. On ne sera pas pris au sérieux. Je vous remercie.

Kassim TRAORE

 Commentaires