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Au Sahel, la guerre contre l’islamo-gangstérisme
Publié le mardi 23 octobre 2012  |  Autre presse




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Le compte à rebours a commencé. Une opération militaire se prépare pour libérer le nord du Mali, aujourd’hui aux mains de bandes islamistes. Toute tentative de négociations a échoué avec ces groupes qui, au nom de l’islam politique, vivent du trafic de drogue, de la contrebande, du proxénétisme et des enlèvements contre rançon (de Français notamment). On est dans le grand banditisme mâtiné d’islamisme – cocktail détonnant.

Il s’agit pour le Mali, qui fut longtemps dans la région un modèle de démocratie, derecouvrer son intégrité territoriale. Les Etats voisins ne sont pas moins concernés. Ils sont tous, peu ou prou, menacés par les incursions des deux groupes d’islamo-gangsters qui tyrannisent le nord du Mali : la filiale locale d’Al-Qaida, dite Al-Qaidapour le Maghreb islamique (AQMI), un sous-groupe, le Mujao, le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest, et Ansar Eddine.

Il ne faut pas se tromper sur la nature de ces bandes armées. Elles sont puissantes. Elles sont riches et bien armées. Elles disposeraient de quelques milliers d’hommes, prêts, s’ils le décident, à descendre sur Bamako, la capitale du Mali. Elles ont bénéficié d’un afflux d’armes et de combattants en provenance deLibye.

Elles forment un réseau du crime organisé aux ramifications inquiétantes. Il n’est pas de pays, jusqu’au grand Etat d’Afrique de l’Ouest, le Nigeria, qui ne soient touchés ; celui-ci est victime de la terreur aveugle du groupe dit « Boko Haram » dont les liens avec le Mujao ont été établis. Le nord du Mali est aux mains de ces groupes depuis avril. Ils ont profité d’une rébellion locale, celle des Touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Réduits à la misère du fait de l’indifférence de Bamako, les Touareg ont vite été supplantés par les islamistes qui les ont marginalisés pour imposer leur tyrannie à la population.

Car Mujao et Al-Qaida se comportent en barbares. Ils enlèvent les jeunes filles pour les réduire en esclavage sexuel. Ils ferment les écoles. Ils violent, amputent, torturent et tuent au nom de l’islam. A Gao comme à Tombouctou, vieilles cités du désert, lieux d’une admirable spiritualité, les islamo-gangsters ont détruit des sanctuaires ancestraux appartenant au patrimoine de l’humanité.

L’action doit être menée par des Africains, des forces venant des Etats réunis dans la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Avec le feu vert de l’ONU. Une bonne partie de la logistique sera occidentale – de même qu’un soutien au sol apporté par des forces spéciales.

Les Etats-Unis sont motivés : ils soupçonnent AQMI d’être à l’origine de l’attaque de Benghazi. La France est avec ses alliés de la Cédéao. Il manquait un grand Etat voisin, frontalier, essentiel : l’Algérie. Longtemps réticente, elle a donné son accord tacite à une telle opération. Elle aussi a des otages aux mains du Mujao, elle aussi se sent menacée.

Restent les Maliens, divisés par de petites querelles intérieures. Le moins qu’ils puissent faire est de manifester leur unité.

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