Le Cercle de réflexion d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002) poursuit ses actions de sensibilisation de la société civile. Cela dans une dynamique d’échanges, de partage et d’enrichissement établie dans le cadre de la mise en œuvre de son plan triennal.
Pour rendre compte des actions menées ces trois derniers mois, l’association a animé samedi un point de presse à son siège. On se rappelle qu’en août dernier, le président de CRI 2002, le Dr Abdoulaye Sall, avait promis de tenir des conférences de presse trimestrielles pour rendre compte des activités menées.
Ces trois derniers mois, CRI 2002 a mobilisé le public surtout du côté de Koutiala et de Sikasso. L’axe III du plan triennal prévoit d’aider à l’organisation, la conceptualisation et l’établissement de principe des exercices participatifs et itératifs avec les autres acteurs et organisations de la société civile. C’est à dire des acteurs partageant les mêmes desseins, celui de contribuer, comme le stipule la loi d’orientation sur l’éducation, par la réflexion, l’information, l’action à la formation d’ « un citoyen patriote et bâtisseur d’une société dynamique, un acteur du développement profondément ancré dans sa culture et ouvert à la civilisation universelle ».
Dans cette optique, CRI 2002 a organisé des journées d’engagement public à Koutiala et Sikasso qui ont conclu à la nécessité de renforcer les cadres institutionnels porteurs de la démocratie et de la décentralisation par la conceptualisation, l’élaboration et l’établissement d’un schéma institutionnel de portage des cadres juridiques de la citoyenneté. Cela autour des chefs de village, de fraction et de quartier dont les missions, selon la Constitution, les textes législatifs et réglementaires, sont d’intérêt public dans les relations de l’Etat et de l’administration, avec les collectivités territoriales et les populations locales. Ces autorités traditionnelles, rappelle-t-on, sont des auxiliaires de l’administration fiscale dans le cadre du recouvrement des taxes. Les chefs de village, de fraction et de quartier sont également des auxiliaires des autorités s
anitaires en veillant et en s’investissant dans la sensibilisation et la mobilisation des populations notamment à l’occasion des recensements, des campagnes de vaccination, des dépistages des maladies et calamités, des soins collectifs.
À Koutiala et à Sikasso, il a été question d’engagement public des populations et de cadre juridique de portage de la citoyenneté autour des chefs de quartier, de village et de fraction. Les 36 communes de Koutiala ont pris part aux journées d’engagement organisées en collaboration avec CRI 2002. L’administration et les autorités traditionnelles, coutumières et religieuses ont pris part à ces journées. Ainsi dans un premier temps, les 12 quartiers de Koutiala ont tracé leur cadre institutionnel de portage de la citoyenneté. À côté de ce cadre, un « schéma virtuel » a été installé avec les jeunes des quartiers âgés de 13 à 17 ans pour organiser la jeunesse sous le vocable « conseil de quartier des jeunes ».
La mise en place de ces cadres est en cours à Sikasso avant Bamako, la prochaine étape.