Alger - Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta a entamé dimanche une visite d’Etat de trois jours à Alger, où Bamako a paraphé début mars un accord de paix avec la rébellion à dominante touareg qui veut désormais le renégocier, a-t-on annoncé de source officielle.
La visite sera l’occasion pour le chef de l’Etat malien et son homologue algérien "de se concerter sur plusieurs questions d’intérêt commun, dont celles liées à la paix, la sécurité et la coopération dans la zone sahélo-saharienne en particulier l’aboutissement de la médiation conduite par l’Algérie pour la restauration de la paix au Nord Mali", selon un communiqué de la présidence algérienne.
La médiation internationale conduite par l’Algérie a abouti le 1er mars à un accord de paix entre le gouvernement malien et des groupes armés du nord du pays.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a souhaité une renégociation de cet accord lors d’une rencontre mardi dans son fief de Kidal (nord-est du Mali) avec une délégation de diplomates occidentaux et africains accrédités à Bamako.
Elle leur a présenté par écrit une série de "points essentiels à introduire" dans le texte, selon ce document consulté par l’AFP.
Parmi les principales revendications figurent la "reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique", référence à l’appellation du nord du Mali par les rebelles, la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone et un quota de "80% de ressortissants de l’Azawad" dans les forces de sécurité.
Mercredi, la médiation internationale a néanmoins précisé que "la procédure du paraphe engagée à Alger le 1er mars signifie bien que la négociation est parachevée", soulignant que "l’accord n’a pas la prétention de résoudre à la fois et dans l’immédiat tous les problèmes posés".
ao/bpe