Une forte délégation d’artisans maliens seront cette année à Ouagadougou pour participer à la 13ème édition du Salon international du Tourisme et de l’artisanat (SIA0 qui aura lieu du 26 octobre au 4 novembre 2012. Pour exprimer sa solidarité avec les artisans fortement touchés par la crise qui secoue notre pays, le Gouvernement a décidé de financer la participation de 120 artisans au SIAO 2012. Parmi ces artisans, il faut compter une quarantaine qui vient du Nord . L’information était le 23 octobre 2012, au centre d’une conférence de presse animée par Ousmane Ag Rhissa, ministre de l’artisanat et du tourisme
«Cette édition du SIAO se déroule dans un contexte de crise qui frappe notre pays. Cependant, dans sa volonté d’exprimer sa solidarité avec les artisans, le Gouvernement s’est engagé pour une participation de qualité et en quantité de notre pays, qui sera représenté par 120 artisans, dont 40 viennent du nord du pays », a déclaré Ousmane Ag Rhissa, ministre de l’artisanat et du tourisme. Selon lui, toutes les dispositions ont été prises par l’Etat pour la location des stands et pour assurer le transport aller et retour des artisans et de leurs production. « Nous voulons transformer cette situation de crise en une opportunité pour développer notre tourisme », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il plusieurs cas dans le monde dont Chypre, Croatie et Cambodge. »Nous avons l’appui de l’Organisation mondiale du tourisme pour la relance du tourisme au Mali », a-t-il indiqué.
Pour tout cela, le Ministre dira que malgré la crise, le Gouvernement malien a tenu à soutenir les artisans, pour un certain nombre de raisons : Le pays a été l’un des plus primés des éditions précédentes du SIAO et pour marquer la forte solidarité avec les artisans qui ont été frappé par la crise. Il n’a pas manqué de rappeler sa conviction que « Le secteur de l’artisanat et du tourisme est un secteur hautement stratégique pour notre pays ». Avant de dénoncer le paradoxe incompréhensible entre ce que ce secteur pourrait apporter à l’Etat en terme de création de ressources et d’emplois et les ressources qu’il y injecte. Qu’à cela ne tienne, il a rappelé que le Mali est dans un contexte particulier avec la crise qui a frappé de plein fouet le secteur de l’artisanat et du tourisme. « Les entreprises du secteur survivent difficilement. Il n’y a plus de touristes. Les hôtels ne marchent plus. Les artisans ne vendent plus. Les guides touristiques ne travaillent plus. La situation est critique », a-t-il déclaré.
Avant de lever le voile sur les initiatives prises par le Gouvernement pour alléger les charges des entreprises du secteur. Il a ajouté que leur ambition est de faire en sorte qu’avec l’occupation du nord, que le tourisme puisse continuer dans le reste du Mali. « Très bientôt des nouveaux produits seront et des nouveaux circuits seront développés », a-t-il indiqué. Après un séjour à Arusha en Tanzanie, dans le cadre de la première conférence panafricaine sur « Le tourisme durable dans les Parcs nationaux africains », le ministre est convaincu que le nouvel dispositif permettra au Mali de reprendre sa place dans le tourisme mondiale. Après avoir rappelé que le tourisme malien est basé sur la culture et l’histoire, le ministre a estimé que le moment est arrivé pour que le Mali, à l’instar des Etats de l’Afrique de l’est, lorgne du côté du tourisme basé sur les ressources de la nature.