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Mali: pressions franco-américaines sur l`Algérie, acteur clé du dossier
Publié le dimanche 28 octobre 2012  |  AFP


Visite
© aBamako.com par as
Visite au Mali d`une délégation de l`Algérie conduite par le ministre algérien des Affaires Maghrébines et Africaines, AbdelKader Messahel.
7 octobre 2012. Bamako. Le ministre algerien des Affaires Maghrébines et Africaines, AbdelKader Messahel.


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PARIS, - Pressés par le temps qui profite aux jihadistes
et par les échéances onusiennes, la France et les Etats-Unis multiplient les
efforts pour arracher le soutien de l`Algérie à une intervention militaire
africaine au Mali, condition du succès de l`opération, selon les experts.
Après le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en juillet, et
avant le président François Hollande, en décembre, la secrétaire d`Etat
américaine, Hillary Clinton, sera lundi à Alger pour discuter de la crise au
Mali et de "la question générale d`Aqmi", selon le département d`Etat.
Depuis avril, Al-Qaïda au Maghreb islamique et ses alliés touareg d`Ansar
Dine et du groupe djihadiste Mujao occupent le nord du Mali, imposant la
Charia et une partition du pays.
Le 12 octobre, l`ONU a demandé aux Africains de lui soumettre avant le 26
novembre un plan détaillé en vue d`une intervention armée, pressant
parallèlement Bamako d`ouvrir une "négociation crédible" avec les rebelles
touareg.
Pour Paris comme pour Washington, l`Algérie est "incontournable" dans le
règlement de cette crise.
Dotée d`une armée puissante, Alger dispose de renseignements et d`une
expertise indéniable en contre-terrorisme pour avoir combattu pendant dix ans
le Groupe islamique armé (GIA) dont Aqmi est une émanation, et d`une influence
auprès des Touareg pour avoir plusieurs fois facilité des pourparlers entre
l`Etat malien et la rébellion.
Initialement hostile à une intervention militaire internationale chez son
voisin malien avec lequel elle partage près de 1.400 km de frontière,
l`Algérie, qui craint une "déstabilisation" de son territoire où vivent 50.000
Touareg, a récemment infléchi sa position.
Tout en privilégiant la négociation, Alger n`exclut plus le principe d`une
opération armée, sans pour autant envisager d`y participer.
L`enjeu est primordial, estiment les experts interrogés par l`AFP.
"Une intervention au nord du Mali est possible sans le soutien militaire de
l`Algérie, mais pas sans son accord", résume Pierre Boilley, directeur du
Centre des études des mondes africains (CEMAF).

Indispensable verrou au nord

"L`Algérie a les moyens de faire échouer toute intervention en ne bloquant
pas hermétiquement ses frontières", renchérit Alain Antil, chercheur à
l`Institut français des Relations internationales (Ifri). "Il est
indispensable que le verrou algérien fonctionne afin que les groupes armés ne
puissent pas remonter vers le nord", précise Jean-Charles Brisard, expert de
la question terroriste, pour qui "le plus grand risque de cette opération,
c`est l`enlisement".
"L`Algérie a comme tous les autres voisins du Mali un rôle très important à
jouer", déclarait jeudi le sous-secrétaire adjoint américain aux Affaires
africaines, Michael Pelletier. "Les Algériens sont en train d`essayer de
régler tout cela dans leurs propres intérêts et dans les intérêts de la
région", ajoutait-il, précisant que "le rôle que chacun va jouer selon ses
expertises est encore à discuter".
Une participation militaire algérienne reste peu probable. "Après avoir
réussi à déporter le risque terroriste, l`Algérie ne veut pas devenir la cible
principale de ces mouvements", juge M. Brisard.
Depuis plusieurs semaines, Alger tente d`obtenir des Touareg d`Ansar Dine
qu`ils condamnent le terrorisme et rompent avec Aqmi.
"Alger a récemment fait venir une forte délégation d`Ansar Dine pour
discuter", dit Pierre Boilley, en faisant état d`un "rapprochement" entre ce
groupe islamiste armé et les Touaregs indépendantistes (et laïques) du
Mouvement national pour la libération de l`Azawad (MNLA).
"Beaucoup de pays de la région, comme l`Algérie, et de nombreux analystes
pensent que les négociations sont possibles avec Ansar Dine. Nous verrons", a
déclaré à l`hebdomadaire Jeune Afrique l`émissaire français pour le Sahel,
Jean Félix-Paganon. Non sans considérer qu`Ansar Dine, responsable de la
destruction des mausolées de Tombouctou, de flagellations, mutilations et
d`une lapidation à mort, "a le comportement d`un groupe totalement lié aux
terroristes d`Aqmi".
alc/prh/kat/ed

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