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Pour la reconquête du nord : Faut-il encore compter sur notre armée ?
Publié le vendredi 11 mai 2012   |  Les Echos


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© Reuters
Les troupes de la junte militaire qui a procédé à un coup d`État en mars dernier, garde une rue après une reprise des combats à Bamako


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L’affrontement entre les bérets rouges et les bérets verts, plusieurs jours après les événements, suscite des inquiétudes.

Cette guerre fratricide, qui a laissé sur le carreau de nombreux morts, vient étaler au grand jour les dissensions au sein de cette armée. Et l’on se demande si l’on peut encore compter sur cette Grande muette qui s’est métamorphosée en obstacle à la résolution de la crise.

Avec quels soldats le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui ne veut voir « aucun soldat étranger sur le sol malien« , ira-t-il combattre le MNLA, Ançar Eddine et Aqmi, pour ne citer que ces trois bandes qui ont envahi le Nord ?

A l’évidence, cette prise de bec entre les bérets rouges et les bérets verts, plonge le Mali dans une vraie incertitude. Voilà des hommes qui disent ne pas disposer de moyens conséquents pour combattre les rebelles touaregs qui font le coup de feu dans la capitale, qui ont curieusement des moyens pour s’entretuer. De qui se moque-t-on ?

Le capitaine Sanogo n’a-t-il d’ailleurs pas justifié en partie le putsch qu’il a perpétré contre le régime d’ATT par le manque de moyens ? Les citoyens se posent beaucoup de questions après les arrestations de militaires et civils au lendemain des événements du 1er mai 2012. Dans tous les cas, la Cédéao n’a pas droit à l’erreur. Si elle tient à être crédible, elle devra vaille que vaille trouver une issue à cette crise qui commence à s’éterniser.

Oumar Ouattara (enseignant) : « Dans les faits, il faut voir plus loin que le bout de son nez, car je pense que c’est la Cédéao qui cherche à mettre le chaos au sud du Mali pour asseoir définitivement les rebelles et ainsi valider la partition du pays. Que la Cédéao soit plus responsable pour dire la vérité aux putschistes au lieu de multiplier des sommets à souhait« .
Amadou Traoré (commerçant) : « Je ne comprends pas cette armée. Au lieu de mettre la vie de la population en danger, qu’elle aille au nord donner la réplique aux ennemis du Mali. C’est là que se trouve le champ de bataille« .

B. Y. Cissé
(correspondant régional)

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