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Point de droit : La désobéissance civile - définition et différentes caractéristiques
Publié le mardi 30 octobre 2012  |  Le Flambeau




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n cette étape particulièrement importante pour notre pays, la notion de désobéissance civile mérite une analyse approfondie dans le dessein de sensibiliser davantage la population sur le respect des lois en vigueur et la nécessité pour chaque citoyen de faire montre de patriotisme et de citoyenneté en contestant les différentes décisions prises par les autorités du pays tout en les respectant. Il convient donc ici de définir la désobéissance civile et d’énumérer ses actes caractéristiques afin de permettre aux lecteurs d’en savoir davantage.
La situation actuelle du pays a favorisé un climat de vives tensions, le plus souvent caractérisé par des contradictions de part et d’autre. Rares sont les mesures prises par les autorités de la transition qui bénéficient d’une unanimité au sein des populations. Il est donc nécessaire de rappeler que l’on peut contester une décision contestée ou impopulaire sans pour autant plonger dans la violence ou le désordre. La désobéissance civile, à travers sa caractéristique, en est une opportunité. Par définition, la désobéissance civile est le refus de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent. C’est aussi dire que la désobéissance civile est un acte populaire, non violent, initié par la volonté et avec une politique contraire à la loi. En effet, l’acte doit avoir comme but, le changement d’une loi ou d’un projet politique propre à un gouvernement. Cependant, il existe un certain nombre de caractéristiques pour qu’une manifestation puisse être qualifiée de désobéissance civile. Il s’agit tout d’abord d’une infraction consciente et instinctuelle, c’est à-dire que l’acte viole une règle de droit. S’il (l’acte) porte sur une norme qui est contestée directement, on parle de désobéissance directe contrairement à la deuxième ; c’est à-dire s’il ne porte pas sur une norme violée qui n’est pas contestée, on parle alors de désobéissance civile indirecte. En plus de l’infraction consciente et intellectuelle, il y a ce qu’on appelle l’acte public qui s’inscrit toujours dans une dynamique collective et d’ailleurs c’est ce qui la différencie de la désobéissance criminelle qui est un mouvement à but criminel et souvent accompagnée par des revendications. A ceux-ci s’ajoute, l’objet selon lequel la désobéissance civile vise à abroger ou encore à modifier une norme contestée. Aussi nous pouvons souligner un principe supérieur qui comporte un trait important de la désobéissance civile, puisque c’est lui qui lui donne une certaine légitimité. Ces principes considérés supérieurs peuvent être culturels, religieux…
Toutefois, force est de reconnaitre que la désobéissance civile peut être légitime, lorsqu’il s’agit de défendre un intérêt d’ordre collectif et visant à corriger les décisions politiques du gouvernement ayant un impact plus ou moins grave sur les gouvernés. Et surtout s’il s’agit de garantir la liberté dans sa dimension populaire.

Mamoutou TANGARA

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