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Football: Mamadou Sangare dit Jo Cuba : Le battant a perdu son dernier combat
Publié le vendredi 11 mai 2012   |  L'Essor


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© Autre presse par DR
Football: MAMADOU SANGARE DIT JO CUBA : Le battant a perdu son dernier combat
Jo Cuba ( 3ieme a partir de la droite), lors de la finale de la coupe du mali en 1974


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L’ancien défenseur du Club Olympique de Bamako (COB) et de l’Equipe nationale du Mali, Mamadou Sangaré dit Jo Cuba, est décédé à Paris à l’âge de 61 ans des suites d’une longue maladie.
propension à coller à un homme un sobriquet s’est ancrée dans le milieu de la camaraderie entre Maliens. Le plus souvent ce «petit nom» dépeint celui qui se voit attribuer un. Aussi quand nous avions appris avec consternation la disparition de l’ancien footballeur du Club olympique de Bamako (COB) Mamadou Sangaré ce vrai nom n’a à priori rien dit aux membres du «Grin». Mais en ajoutant son sobriquet de «Jo qui bat», les mines se sont aussitôt assombries car c’est sous ce sobriquet que le joueur était connu de tous.

D’abord, d’où tient-il un tel surnom ? Nous nous sommes laissés expliquer que dès son enfance Mamadou Sangaré s’était fait la réputation d’un bagarreur impénitent. Toujours prêt à en découdre «Jo», comme l’appelaient ses petits camarades vit s’ajouter à son petit surnom le trait de caractère qui le dépeignait : «Qui bat» à la place de «Qui se bat» dans le jargon des jeunes garçons de l’époque.

Au fil du temps «Qui bat» se transforma en «Kiba» avant de se décliner dans la prononciation en «Cuba». Et cela tombait bien puisque l’adolescent de N’Tominkorobougou était devenu un adepte de la musique cubaine au milieu des années 60. Dans ces conditions, il n’y a rien de plus normal que le potentiel énergétique du «bagarreur» trouve un terrain de football pour s’exprimer.

L’entraîneur du COB et adjoint en Equipe nationale Mamadou Traoré dit «Tra» le prit sous sa protection en l’amenant à faire ses classes. Peu technique, mais possédant un bon timing, cet arrière central était dur au mal. «Tra» lui découvrit des qualités de battant. Il ne s’embarrassait pas de fioriture et très vite, trouva à ce poste ses marques pour exprimer son potentiel physique et athlétique. Il en imposa souvent à ses adversaires.

Cette explosivité, qui s’exprimait en tandem avec son parfait ego Youssouf Sidibé au sein de la charnière centrale des Verts (COB) au début des années 70, constitua un des atouts majeurs dans la progression du COB vers les sommets. Le quatuor défensif composé de’Ibrahima Diarra «Ben», Youssouf Sidibé, Jo Cuba et Mady Doumbia s’érigea en muraille presque infranchissable sur laquelle se fracassèrent tour à tour la Renaissance, l’AS Réal, le Saghan de Mopti et la JSS de Ségou pour atteindre la finale de la Coupe du Mali en 1974.

Certes à cette ultime étape le Djoliba eut raison du COB, mais «Jo Cuba» et certains de ses partenaires de défense comme Petit Ben et Youssouf Sidibé se virent proposer, pour l’ensemble de leur œuvre des temps de jeu en Equipe nationale qui faisait ses réglages en 1975 dans une série de matches amicaux contre le Cameroun, le Sénégal notamment, avant d’affronter les Black stars en éliminatoire de la CAN 76.

Pour son coéquipier de l’époque et actuel vice-président de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), Moussa Konaté, Jo Cuba était quelqu’un de «Zen» avant et après le match. Un avis qui complète celui d’un de ses adversaires pour qui, au cours d’un match il pouvait se montrer «terrifiant» tant son explosivité athlétique lui faisait réaliser des tacles venus de nulle part. Admirateur du football italien qu’il aimait pour la «virilité» de ses défenseurs, excellent camarade et souriant malgré une certaine réserve de timidité «Jo Cuba» a su résister à toutes les offres possibles durant sa carrière de joueur pour rester fidèle au COB. Le seul club de sa vie.

C’est cette qualité qui lui vaut le respect et l’admiration de tous ceux qui l’ont côtoyé sur un terrain et en dehors. Mal remit d’une série d’interventions chirurgicales, il s’est éteint à Paris dans la nuit du 28 au 29 avril à l’âge de 61 ans après un long combat. Dors en paix Jo.

MAD DIARRA

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