Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a tué par balle puis décapité jeudi un civil malien qu’elle accusait de travailler pour les forces françaises au Mali, a-t-on appris dimanche auprès de sources sécuritaires.
"Un civil malien accusé de collaborer avec les forces françaises de l’opération Barkhane (anti-jihadiste) a été tué par balle et décapité par Aqmi cette semaine", a déclaré à l’AFP une source militaire africaine au sein de la Minusma, la force de l’ONU au Mali.
Les faits se sont produits "en public lors de la foire de la localité de Tichift au nord de Tombouctou", une des principales villes du nord du Mali, a indiqué la même source.
"A Tichift, situé à 120 km au nord de Tombouctou, le 19 mars, les combattants d’Aqmi ont fait venir en plein marché un homme, Mohamed Mahmoud Ag Oumar. Il était accusé de travailler pour les forces françaises. Il a été exécuté et décapité", a affirmé à l’AFP une source sécuritaire régionale.
Elle a ajouté que les combattants d’Aqmi ont, sur les mêmes lieux, distribué un communiqué pour "mettre en garde" les autres "informateurs" des forces françaises.
Dans ce communiqué, l’organisation jihadiste menace d’"appliquer le même (traitement) à tous les autres traîtres qui travaillent contre l’islam pour le compte des forces étrangères dans le (...) nord du Mali", a dit la même source, rapportant à l’AFP des extraits du texte.
Aqmi a déjà exécuté dans cette zone des hommes travaillant, selon elles, pour les forces françaises et leurs alliés.