L’enquêteur des Nations unies a présenté vendredi dernier un rapport sur la situation des droits de l’Homme dans au Mali.
Sa conclusion porte sur la période allant de novembre 2013 à mai 2014. Les Forces armées et de sécurité et les mouvements armés sont tous les deux épinglés pour des cas de violation grave de droits de l’Homme.
Sur la période allant de novembre 2013 à mai 2014, les enquêteurs des Nations unies ont présenté vendredi dernier un rapport sur la situation des droits de l'Homme dans au Mali. Les Forces armées et de sécurité et les mouvements armés sont tous les deux épinglés pour des cas de violation grave de droits de l’Homme.
L’armée malienne est mise en cause pour une dizaine d'exécutions sommaires et plus de 150 détentions arbitraires, essentiellement dans les régions du Nord et à Kati.
Le chargé des droits de l'Homme pour les Nations unies au Mali, Guillaume Ngefa, critique la lenteur dans le traitement des dossiers : "Nous avons porté justement tous ces cas documentés à l’attention des autorités judiciaires maliennes. Elles ont ouvert des enquêtes, mais des enquêtes qui n’avancent pas. Certaines n’ont pas été encore ouvertes, les cas d’exécutions de prêcheurs mauritaniens par exemple. A Diabaly, nous avons le cas d’un ressortissant arabe et d’autres qui ont été enlevés et tués à Tombouctou. L’enquête n’avance pas", a-t-il dénoncé.
Les mouvements armés eux-aussi en prennent pour leur grade notamment dans les territoires qu’ils contrôlent.
"Les groupes armés ont été responsables de plusieurs cas d’exécutions sommaires extrajudiciaires, surtout des personnes soupçonnées d’être des pro-gouvernementaux. Ils ont même enlevé certains individus qu’ils ont accusé d’être des informateurs des forces impartiales", a rapporté M. Ngefa qui pointe un doigt accusateur sur le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) notamment accusé d'avoir "délibérément tué" huit civils à Kidal, lors des affrontements du mois de mai dernier.
Mais, l’enquêteur de l’ONU précise que ces affrontements ont été engagés par les FAMa qui auraient tiré les premiers. Pour tous ces crimes, l’ONU veut des sanctions.
Nabila