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Front scolaire et universitaire : Le gouvernement clopin-clopant
Publié le samedi 12 mai 2012   |  Nouvelle Libération


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© Autre presse
Le Premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra


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En l’espace de quelques jours, le gouvernement de transition a diffusé trois communiqués différents sur un éventuel retour des élèves et étudiants dans les classes. Ça commence clopin-clopant.

La sortie médiatique du Premier ministre mercredi dernier au sujet de l’école avait donné de l’espoir à nombre de nos compatriotes. Il était presque arrivé à baisser la tension en déclarant que le secrétaire général de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) se portait bien. Cette déclaration était assortie d’une mise en repos forcé à l’intention des élèves, qui devaient rester à la maison. Mais quelques jours plus tard, le ministre de l’Education M. Ouane a fait une autre déclaration sur les antennes de l’Ortm appelant les élèves et étudiants à regagner lundi (avant-hier) les classes. Cacophonie ? En tout cas, contre toute attente, un autre communiqué était rendu public le samedi dernier lequel invitait les écoles et campus à baisser pavillon jusqu’à un nouvel ordre.

Tâtonnement ? Tout porte à croire que l’équipe de Cheick Modibo Diarra est allée trop vite en besogne et ne s’était pas donné le temps de bien connaître le dossier. À moins que les deux ministres en charge de l’Education ainsi que le chef du gouvernement ne soufflent pas dans la même trompette, en raison d’un déficit de communication. Toujours est-il que le climat dans lequel l’école vit aujourd’hui trouve son explication dans la vie publique actuelle du pays. En effet, il y a une volonté farouche de sacrifier l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) sur l’autel de la logique guerrière que défend un ancien leader de l’organisation estudiantine. Oumar Mariko, pour ne pas le nommer. La suite on la connaît, ce dernier veut coûte que coûte la mort de l’association estudiantine à défaut d’avoir la caution de son actuel secrétaire général. Ce qui arrange à plus d’un titre la junte militaire qui ne le lui pardonnera jamais son allégeance avec les anti-putschistes.

En attendant une éclaircie, le gouvernement de transition y va clopin-clopant, lui qui a la lourde tâche de restaurer la confiance entre les différents acteurs et mettre l’école en dehors des convoitises politiques.

Mahamane Cissé

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