Alger - Le pouvoir malien respectera ses engagements dans le cadre de l’accord de paix conclu avec la rébellion à dominante touareg, a assuré lundi à Alger le président Ibrahim Boubacar Keïta.
"Nous ferons tout pour tenir nos engagements quant au document paraphé le 1er mars à Alger", a-t-il dit après une rencontre avec son homologue Abdelaziz
Bouteflika dont le pays a conduit une médiation entre les parties en conflit au Mali.
"C’est un accord qui ouvre" la voie à "la reconstruction du pays", à "la paix" et à "la réconciliation", a souligné le président malien qui a entamé dimanche une visite d’Etat de trois jours à Alger.
Evoquant la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui a souhaité une renégociation de l’accord, il s’est dit "optimiste par rapport à nos frères qui n’ont pas encore compris l’urgence pour nous tous d’accepter cet accord équilibré".
La semaine dernière, la CMA avait appelé à introduire des "points essentiels" dans l’accord, dont la "reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique", la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone et un quota de "80% de ressortissants de l’Azawad" dans les forces de sécurité.
L’accord d’Alger vise à créer les conditions d’une paix durable dans le nord du Mali, qui a connu une série de rébellions touareg depuis les premières années d’indépendance du pays, en 1960.
Cette région était tombée en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ils en ont été partiellement chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent toujours au contrôle de Bamako.
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