Le week-end dernier a été très mouvementé à Ouélessebougou et environnants. Et pour cause, la ville a été traversée, en fin d’après-midi du vendredi, par une file de grosses cylindrées, remplies d’hommes en treillis, armés de kalachnikovs.
Certaines étaient montées d’armes lourdes. Toutes ont pris la direction de Sélingué au sortir de la petite bourgade, à environ 70 km de Bamako. Depuis, la nouvelle du retour de l’ex homme fort de Kati, le général de corps d’armée Amadou Haya Sanogo, à Sélingué, s’est répandue de bouche à oreille, comme une traînée de poudre.
Du coup, les abords de la route nationale 7 se sont bourrés d’une foule de curieux, qui venaient aux nouvelles. Car, les choses se sont passées tellement vite, comme éclair, que les gens y étaient restés confus. Après recoupement auprès de sources bien informées, l’information s’est révélée fondée.
L’homme a été transféré de Manantali à Sélingué via Bamako, pour des motifs non encore élucidés.
Certaines sources non officielles, rapportent que c’est pour mieux le rapprocher de la capitale, étant entendu que la date de sa comparution devant serait proche. D’autres évoquent des raisons sécuritaires. Car, le général est un célèbre prisonnier, qui ne doit pas être familiarisé dans un coin pour ne pas favoriser les possibilités d’évasion, dans le meilleur des cas, sinon au pire vouloir attenter à sa vie. Car, la rancœur est tellement grande chez certains parents des victimes, qu’ils peuvent tenter à lui faire du mal. Ses accrochages avec le capitaine Sogoba (l’ex aide de camp de Cheick Modibo Diarra) à Manantali sont toujours dans les esprits.
Pour cela, il sied de ne pas le confiner dans un lieu de détention fixe, en entendant son procès.
Prions cette fois-ci que les serpents de Sélingué ne rendent pas encore visite à l’homme fort du 22 Mars 2012.
Mohamed. A. Diakité
Source: Tjikan