Bisbille a la plateforme des groupes loyalistes : Me Harouna Toureh abandonné à son triste sort

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Publié le mardi 24 mars 2015 | L’Indicateur Renouveau

Pour son intransigeance sur l’unité du Mali, Me Harouna Toureh est vomi par ces compagnons de la Plateforme des groupes loyalistes. Et depuis quelques jours, il est seul à animer la résistance avec la volte-face du Gatia et du MAA pro-Mali.
Au sein de la Plateforme des groupes loyalistes (autodéfense, Gatia, MAA), la cohésion est la chose la moins partagée. La situation est telle que l’un des responsables de la Plateforme, Me Harouna Toureh se trouve abandonner par ses compagnons qui ont montré ces derniers temps des attitudes louches, car au sortir du paraphe de l’accord d’Alger, certaines organisations commencent à contester les décisions de Me Toureh jugées trop radicales envers les séparatistes.
C’est au MAA que la fronde a pris corps d’où la démission fracassante de son chef d’état-major militaire et représentant de la Plateforme au sein de la commission technique mixte de sécurité. Un départ qui a créé un véritable malaise dans les rangs du MAA loyaliste et qui est en train d’avoir une forte adhésion des acteurs sur le terrain. "Pour des raisons internes au mouvement, j’ai préféré démissionner", s’est justifié le colonel El Oumarani Baba Ahmed Ould Ali.
Pour sa part, le Groupe autodéfense Imghad et alliés (Gatia) n’a pas hésité à suivre le MAA dans sa rébellion contre le camp Me Toureh. Joint au téléphone hier, le secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahmoud, a préféré donner sa langue au chat.
Selon des sources, les raisons de cette fronde contre Me Harouna sont à voir dans sa détermination qui gêne apparemment ses alliés de circonstance arabes et touaregs : "Les Maliens doivent se retrouver pour mobiliser les ressources énormes dont ils disposent et que chacun contribue à la formation et à l’équipement de notre armée", a plaidé Me Toureh en face de la presse samedi dernier à son cabinet.
Une position qui ne fait pas l’unanimité au sein de la Plateforme. Après avoir tenté de convaincre les autres membres, l’avocat a décidé de porter à la connaissance de l’opinion la position de sa structure d’origine, la Coordination des mouvements et forces patriotiques (CMFP).
Une rencontre avec la presse a été annulée faute de consensus autour du sujet. Ce qui nous amène à s’interroger sur les vraies intentions du Gatia, du MAA dit loyaliste sur l’accord d’Alger, car il semble que ces deux groupes usent du double langage. Un constat s’impose : Me Toureh est abandonné à son triste et de plus en plus, il reste le seul qui croit au Mali.

Alpha Mahamane Cissé
Source: L'Indicateur du Renouveau