La récente visite du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, en Algérie, n’avait d’autre but que de revendiquer le soutien de la République amie d’Algérie pour une sortie de crise : "Je veux que vous vous impliquiez en mémoire de Modibo Kéita qui a donné le Mali comme base arrière à l’Algérie dans son combat pour sa souveraineté".
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui a séjourné en ce début de semaine en Algérie, était parti dans un premier temps saluer le travail remarquable abattu par la Médiation sous la coupe algérienne. Secundo pour solliciter une fois de plus le soutien du peuple algérien pour une sortie de crise définitive.
Le président de la République n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a sollicité de Bouteflika et du chef de gouvernement algérien leur soutien sans faille pour que notre pays retrouve la paix.
"Je veux que vous vous impliquiez et je fais confiance à l’Algérie pour que vous nous aidiez à mettre fin à cette crise en mémoire de Modibo Kéita, qui a donné le Mali comme base arrière à l’Algérie dans son combat pour sa souveraineté…"
C’est en ces termes que le président a sollicité le soutien de notre pays ami frère d’Algérie. Un pays qui doit une fière chandelle au peuple malien, qui s’est battu sans ambigüité aux côtés du FLN pour arracher la main de la France sur l’Algérie.
Des actions menées sous le régime du premier président de la République, Modibo Kéita. C’est en son nom que le président de la République a fait cette demande pour arracher le soutien indéfectible de l’Algérie pour que le Mali retrouve sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.
Cette visite d’IBK intervient à un moment où des voies s’élèvent pour dénoncer les coups bas de l’Algérie dans la crise malienne, qui joue le pyromane. En tout cas, cette demande solennelle du chef de l’Etat doit mettre fin à toutes ces agitations pour que ce voisin immédiat puisse nous aider dans la résolution de cette crise en cours depuis 2012.
Pourquoi cette demande de soutien
Elle vient à point nommé, puisque le dernier des Maliens sait que sans l’Algérie, la résolution de cette crise serait difficile quand on sait que le sauveur national, la France, ainsi que l’ONU, ont mobilisé un arsenal de guerre qui n’arrive toujours pas à mettre fin aux violences dans les régions du Nord en proie à une guerre asymétrique.
Une guerre rendue difficile du fait que les localités frontalières de l’Algérie avec le Mali servent de base arrière aux hommes armés. Une chose est sûre : quand le voisin algérien s’implique sincèrement, notre pays retrouvera sa quiétude d’antan. C’est ce sentiment qui anime le chef de l’Etat.
Ousmane Daou
Source: L'Indicateur du Renouveau