Les préparatifs de la guerre de libération des territoires occupés doivent mobiliser la totalité des ressources du pays, surtout les Hommes et les jeunes en épargnant les femmes, les vieux et les enfants. L’effort de guerre doit venir de tous car les besoins sont énormes et infinis. Besoins en vivres, en médicaments, en vêtements, pour les centaines de milliers de réfugiés et de déplacés. Besoins en armes pour les soldats er en soutiens financiers pour leurs familles. Il ne faut pas tout attendre de la communauté internationale.
Pour n’avoir pas su défendre ses territoires et n’avoir pas pu les libérer une fois qu’ils eurent été occupés par des terroristes criminels et des jihadistes d’un autre âge, l’Etat du Mali se doit alors de mettre toutes ses richesses à profit pour assister ses populations et contribuer à l’effort de guerre jusqu’à ce que l’ennemi soit vaincu. Le gouvernement doit par conséquent faire preuve d’imagination, de fermeté et suffisamment de gravité pour sensibiliser les contributeurs potentiels vers la mobilisation du maximum de ressources. Des contributions exceptionnelles sont légitimement attendues des compagnies maliennes dont Orange- Mali, Sociétés minières de Loulo, Rangold-SA, EDM- SA, SOTELMA- SA, BEN & CO, Groupe CFAO-Mali, citées parmi les plus riches du continent et dont la configuration des activités fait qu’elles ne sont pas affectées par la crise au nord-Mali.
Les biens de consommation risquant d’être légitimement réquisitionnés par l’armée, ce qui entraînerait une forte demande de marchandises dans un contexte de rareté occasionnant du coup une grave inflation, l’Etat doit prendre les devants et créer des stocks de sécurité de produits alimentaires répartis à travers tout le Mali. Cette période de récolte faisant suite à un hivernage très pluvieux doit être mis à profit pour, d’une part, soulager les paysans en leur achetant leurs produits à des prix conséquents, et constituer les stocks abondants de sécurité d’autre part. Cette démarche aura un double avantage sur le plan économique puisque l’augmentation du pouvoir d’achat des paysans permettra de donner un coup de fouet à la consommation des ménages villageois, mais elle empêchera surtout l’augmentation du coût de la vie qui caractérise le plus souvent les situations de guerre.