On pensait que l’humiliation subie par le farfelu ancien ministre de l’emploi, Ibrahima N’Diaye lors du meeting du Haut conseil islamique ou il a été hué par la communauté musulmane allait lui servir de leçons. Mais non il ne rate aucune occasion pour vilipender l’armée nationale, le PM Cheick Modibo Diarra et l’imam Mahamoud Dicko à travers des manœuvres secrètes de dénigrement. Cet homme à la moralité douteuse doit être, sinon neutralisé, du moins surveillé de très près pour une transition apaisée.
L’ambition programmée du premier vice président de l’Adema, Ibrahima N’Diaye dit Iba va le conduire droit à la mort politique. Cet affamé du pouvoir se voit déjà à la place de Dioncounda si jamais on organisait tôt les élections, toute chose qui explique les agissements de ce vieux moribond pour qui la libération des territoires occupés du Nord est le cadet de ses soucis. Seule l’organisation de l’élection présidentielle l’intéresse. En tant qu’analyste averti et expérimenté de la scène politique malienne, il sait que la fin de cette crise sonnera nécessairement la fin de la récréation, alors qu’en classe, ses chances pour accéder à la magistrature suprême sont sinon inexistantes du moins très infimes; donc il faut divertir.
A l’image de Me. Kassoum Tapo qui, après avoir raté la présidence de l’Assemblée nationale, a fermé sa clapette, Iba doit s’exécuter et faire profil bas avant que ça ne soit trop tard, car la technique de programmation électronique de la carrière politique n’est heureusement pas encore opérationnelle, et l’espace public du Mali est maintenant très surveillé par des experts de la communauté internationale rompus à la tâche et désormais à l’affût pour élaborer, pour l’ONU et pour des sanctions ciblées, la liste des saboteurs de la transition.
Beaucoup de « personnalités » seront nécessairement rattrapées par leur passé politique et de gestion des finances publiques, car l’exigence de transparence et de bonne gouvernance est au cœur de la nouvelle administration de l’Etat malien souhaitée par l’ONU et les bailleurs de fonds mais imposée par la crise au nord du Mali.
Sa gestion douteuse de l’hôtel de ville de Bamako et les départements ministériels occupés sous le magistère du Président ATT seront tous passés au crible. Quand on a autant contribué à l’affaissement de l’Etat du Mali et à la promotion de la corruption à tous les niveaux de l’Etat, on doit se faire petit par décence et se faire oublier par…..prudence.
Le chef de gang du Front qui regroupe les détourneurs insatiables de la république pardon le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la république (FDR), dépasse les bornes. Sa dernière sortie médiatique le démasque aux yeux du monde. De quoi s’agit-il ?
La communauté internationale se mobilise pour aider le Mali et son armée à libérer notre territoire national occupé par des terroristes en faveur du sommet du Bamako tenu le 19 octobre dernier, c’est le moment choisi par ce politicien véreux, hypocrite, pour exposer ses ambitions personnelles aux yeux du monde. La grande interrogation amusée de certains participants étrangers qui se demandaient si Iba et sa clique sont conscients que le pays est en guerre, en dit long sur la petite moralité et la grande inconscience de ce futur candidat à la prochaine élection présidentielle malienne. Si on ajoute à ce triste profil sa qualité d’Expert en Coup d’Etat constitutionnel qui a proposé ses services d’enquêtes et de statistiques au Président ATT en Novembre-Décembre 2011(il avait mobilisé à cet effet les fonds et payé des jeunes pour qu’ils sondent l’opinion générale des maliens) pour qu’il prolonge son mandat présidentiel ou se présente illégalement à un troisième mandat, alors on a là le portrait tout craché du pire Président de la République de tous les temps pour le Mali. C’est son droit de manquer de sens de l’honneur, de ne pas croire aux règles de la démocratie et de ne pas respecter la constitution du Mali, mais comment comprendre que pendant que les 2/3 du pays sont occupés, que des centaines de milliers de personnes sont déplacées, martyrisées et humiliées, Iba N’diaye se concentre sur l’élection présidentielle et les modalités de son organisation sans que personne ne lève le petit doigt. C’est indécent et ce n’est pas sérieux.
Pour que je sois facilement élu Président de la République……
Le mémorandum en date du 18 octobre 2012, signé par le 1er vice- président du FDR, Ibrahima N’DIAYE et élaboré à l’attention de l’Union Africaine, de la CEDEAO, du Médiateur autoproclamé de la CEDEAO, de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), de l’ONU, de l’Union Européenne, de Mme NKosazana Dlamini -Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine, pouvait être titré «Pour que je sois élu Président de la République». Au lieu d’apporter sa contribution pour la libération rapide de nos territoires occupés et le retour de nos compatriotes déplacés et refugiés dans leurs foyers respectifs, ce qui était l’objet de la rencontre, Iba fit le choix de tirer à boulets rouges sur l’armée et sur le Premier ministre Cheick Modibo Diarra en prenant la précaution diabolique et égoïste de ménager le Président Dioncounda, histoire de convaincre les conférenciers d’un imaginaire conflit au sommet de l’Etat. N’eût été la clarté du discours du Pr. Dioncounda qui a réaffirmé, devant les participants à la rencontre internationale, l’attachement du Mali à un seul et unique objectif prioritaire, à savoir la restauration au plus vite de l’intégrité territoriale du Mali, Iba N’diaye aurait réussi son sale coup qui consistait à renseigner la communauté internationale sur les faiblesses de l’Etat et l’illégitimité de ses dirigeants actuels, à lui demander de neutraliser l’armée et d’exclure le Premier Ministre de toute participation à une élection présidentielle. Il a échoué lamentablement en se trompant d’interlocuteurs, de sujet et de lieu.
Iba aurait curieusement imaginé un gouvernement avec une majorité de ministres pro-ATT
Selon le mémorandum du FDR, « la formation du gouvernement d’union nationale, le 20 août 2012, a révélé que plus des ¾ des ministres représentent les forces favorables au coup d’Etat. En outre, le Premier ministre, Chef du Gouvernement de Transition, est le Chef d’un parti politique. Il utilise l’appareil d’Etat et les moyens de l’Etat à des fins politiques partisanes. Il ne fait aucun mystère de son projet de se présenter aux prochaines élections présidentielles, au motif, qu’aucune disposition de l’Accord-cadre du 06 avril 2012 ne l’en empêche. Une telle détermination qui fausse les règles du jeu d’une Transition neutre fait fi de la jurisprudence de la Transition de 1991-1992.
Elle ignore les conclusions de la rencontre des forces vives (Ouagadougou, avril 2012) et du sommet des Chefs d’Etat du groupe de contact de la CEDEAO sur le Mali (Ouagadougou, 07 juillet 2012) ». Selon le mémorandum, le Premier ministre ne tient aucun compte du message à la Nation du président de la République, le 29 juillet 2012 qui soulignait : « … ni le Président, ni le Premier ministre, ni les Ministres ne pourront se présenter à la prochaine élection présidentielle ».
La gestion partisane de la Transition s’observe à travers le processus d’organisation des Concertations Nationales. Le Premier ministre refuse obstinément de tenir compte des propositions du FDR pour une organisation paritaire et consensuelle des Concertations Nationales.
Iba veut que le GSS lui serve Koulouba sur un plateau d’argent «sans adversaire je passe»
Il invite les membres du Groupe de soutien et de suivi de la situation au Mali à proclamer la neutralité de la Transition notamment à rappeler que le président de la République, le Premier ministre, les membres du Gouvernement et des autres organes de Transition ne seront pas candidats aux élections organisées par la Transition, conformément à l’annonce faite par le Chef de l’Etat le 29 juillet 2012.
Malgré ou à cause de son âge avancé et sa grande expérience politique, Monsieur Iba N’diaye n’a pas compris que la crise au nord du Mali a mis fin au monopole politique de fait sur les institutions dont bénéficiait l’ADEMA depuis la révolution de Mars 1991. De la légitimité historique confèrée par la Révolution démocratique de 1991, le Mali est entrain d’inaugurer l’ère de la légitimité patriotique qui sanctionnera la contribution de chaque malien dans les efforts de libération des territoires occupés du Mali.
Il ne faut pas aussi perdre de vue que les maliens qui étaient âgés de 15 ans ou moins pendant la révolution populaire et démocratique de 1991 ont aujourd’hui 21 à 36 ans, ont de vagues souvenirs de ces moments historiques ou n’en ont pas du tout, alors qu’ils représentent plus de 60% de la population malienne. Ces maliens-là veulent écrire de nouvelles et plus belles pages dans le livre d’histoire du Mali, ont décidé de faire faire au Mali un saut qualitatif sur tous les plans et n’accepteront pas d’être marginalisés.
Pour l’histoire, le Mali ne pourra pas s’exonérer de l’audit-évaluation de 21 ans de politiques post-révolution, surtout quand tous les maliens sont unanimes à constater que ce qui ont mené la révolution et géré ensuite l’Etat dans la période d’après-révolution jusqu’au coup d’Etat de Mars 2012, sont dans leur écrasante majorité des bourgeois milliardaires aujourd’hui.