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Le Combat N° 491 du 2/11/2012

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Menace terroriste au Mali : les pays du champ s’attendent à des attaques des groupes islamistes
Publié le samedi 3 novembre 2012  |  Le Combat


Les
© AFP
Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l`unicité du jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`Islam)


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Le mouvement Ançardine a effectivement laissé entendre qu’il pourrait mener des représailles de type Al-Qaïda, notamment des enlèvements de ressortissants européens, en Mauritanie, au Niger et en Algérie. « Il ne fait aucun doute qu’ils l’envisagent sérieusement », a affirmé Bashir Ould Bbana, reporter à « Sahara Media ».

Après l’infiltration de deux hommes armés en provenance du Mali soupçonnés d’appartenir à Al-Qaïda, la Police de Nouakchott a été placée en alerte maximale, a indiqué, le jeudi 24 octobre, l’hebdomadaire arabophone « Al Houriya », citant une source proche de la sécurité mauritanienne.
Craignant les retombées d’une possible intervention militaire dans le Nord du Mali, l’Algérie a également renforcé sa sécurité en déployant des unités de l’armée et de la gendarmerie et dans ses provinces frontalières.

En plus du renforcement de la sécurité aux frontières du pays, des mesures ont été prises pour protéger les missions diplomatiques algériennes. Des responsables d’une unité spéciale ont été déployés en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Burkina Faso et dans d’autres pays africains, a indiqué le quotidien algérien « El Khabar ».
Ce renforcement de la sécurité fait suite à la menace le 19 octobre par Ançardine qui indique que « toute tentative de chasser les islamistes du Nord du Mali exposera toutes les parties de la région à plus de souffrances et à une extension du cycle de la guerre.
Personne ne sera protégée contre son feu ».

Selon le quotidien algérien « El Khabar », les Etats du Sahel ont également renforcé la sécurité autour des ambassades dans quatorze pays africains. Ce renforcement de la sécurité fait suite à des informations faisant état de possibles attaques contre des intérêts occidentaux et ceux des pays soutenant la guerre au Mali.
« Ces opérations terroristes viseraient des enlèvements de ressortissants occidentaux qui seront emmenés dans l’Azawad », ajoute le journal.
Mais ces enlèvements pourraient bien ne pas être les pires représailles venant de ce mouvement allié d’Al-Qaïda.
Ançardine pourrait tenter de mener des opérations-suicides s’il prenait conscience de sa défaite face à une force africaine bénéficiant du soutien de la population et de la communauté internationale.

Des experts estiment que de toute évidence, cette probable intervention des forces militaires de la CEDEAO est à l’origine de ces menaces.
« Le fait que tous les pays de la région soient impliqués n’est pas pour plaire à Al-Qaïda », a expliqué Mohamed Ould Cheikh, spécialiste mauritanien des questions militaires.

Et selon l’analyste de la sécurité, Sidati Ould Cheikh, la situation au Sahel est un motif d’inquiétude pour tous les pays de la sous-région, et ses répercussions inquiètent les voisins du Mali, notamment la Mauritanie considérée comme un terreau du fondamentalisme au Maghreb. En effet, plusieurs dirigeants d’AQMI sont d’origine mauritanienne.
« Les terroristes appartenant à AQMI semblent déterminés à utiliser leurs otages comme boucliers humains en cas d’intervention militaire étrangère dans le Nord du Mali au cours des prochains mois. C’est une réalité qui ne peut être ignorée dans la mesure où treize ressortissants étrangers, des marins et des humanitaires, viennent d’être enlevés par les islamistes armés », explique Lotfi Hadji.

Mais bien avant ces récentes menaces, l’Algérie et la Mauritanie travaillaient déjà à sécuriser leurs longues frontières avec le Mali.
« Les pays du Sahel étaient conscients de tous les scénarii possibles avant même qu’Ançardine n’ait publié ce communiqué. Ils étudient toutes les possibilités, y compris celle de voir les groupes terroristes avoir recours à des actions de représailles », a conclu l’analyste Zain Al-Abidin Ould Mohamed.

Serge Lath

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