BAMAKO - L'ex-chef d'Etat guinéen, le général Sékouba Konaté, chargé par l'Union africaine de rendre opérationnelle la force ouest africaine au Mali, est arrivé dimanche à Bamako pour participer à une réunion pour un "concept d'opération" d'une intervention dans le nord de ce pays.
"Le général Sékouba Konaté est à Bamako pour prendre part à (la réunion
internationale) d'élaboration d'un concept stratégique d'une éventuelle
opération dans le nord du Mali", a déclaré à l'AFP le lieutenant Moussa Camara
du ministère malien de la Défense.
La réunion de Bamako, entamée le 30 octobre avec des représentants de la
Communauté économiques des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'Union
africaine (UA), d'Algérie, de l'Union européenne (UE) et des Nations unies,
doit déboucher sur un plan pour libérer le nord du Mali et qui sera présenté à
l'ONU fin novembre.
Le nord du Mali est entièrement occupé depuis fin juin par des groupes
islamistes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui en ont évincé
les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA)
avec lequel ils étaient alliés lorsque le MNLA avait lancé l'offensive en
janvier.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 12 octobre une résolution
préparant le déploiement d'une force ouest-africaine de quelque 3.000 hommes
au Mali, soutenue sur le plan logistique par la France et les Etats-Unis,
donnant jusqu'au 26 novembre à la Cédéao pour préciser ses plans.
Le général Konaté, ex-homme fort de Guinée, doit également diriger la
future Force africaine en attente (FAA), prévue par l'Union africaine (UA), et
qui sera chargée du maintien de la paix et de la sécurité sur le continent
africain.
La FAA devrait permettre à terme à l'Afrique de résoudre ses propres
conflits, sans faire appel à une puissance extérieure.
Homme-clé de la prise du pouvoir par l'armée fin 2008 à Conakry et ancien
ministre de la Défense, Sékouba Konaté a dirigé la Guinée après la mise à
l'écart du chef de la junte, le capitaine Dadis Camara, grièvement blessé à la
tête lors d'une tentative d'assassinat en décembre 2009.
La période de transition qu'il a conduite a débouché en novembre 2011 sur
l'élection du premier président démocratiquement élu de Guinée, Alpha Condé.
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