BAMAKO - Une réunion d'experts internationaux pour mettre au point un "concept d'opération" d'une intervention armée dans le nord du Mali, occupé par les islamistes, qui devait être clôturée dimanche à Bamako, a été prolongée jusqu'à lundi, a-t-on appris auprès du ministère malien de la Défense.
La réunion, entamée le 30 octobre avec des représentants de la Communauté
économiques des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'Union africaine
(UA), d'Algérie, de l'Union européenne (UE) et des Nations unies, doit
déboucher sur un plan qui sera présenté à l'ONU fin novembre.
"Les experts africains et internationaux doivent terminer lundi matin
l'élaboration du plan d'intervention à soumettre aux chefs d'Etat-major des
pays de la Cédéao", a indiqué à l'AFP une source au ministère malien de la
Défense.
La réunion des experts a été prolongée à lundi pour des raisons qui n'ont
pas été précisées.
"Cette rencontre d'harmonisation doit permettre de déboucher sur des
propositions concrètes pour l'adoption d'un concept stratégique pour libérer
le nord de notre pays", avait déclaré le colonel Yamoussa Camara, ministre de
la Défense du Mali en ouvrant la réunion le 30 octobre.
Il avait jugé "la guerre inévitable contre les terroristes dans le nord du
Mali, même si toutes les guerres se terminent autour d'une table de
négociation".
Les chefs d'état-major de la Cédéao qui doivent se réunir à partir de
mardi, à la suite des experts, vont se prononcer sur le document avant de le
transmettre aux chefs d'Etat lors d'une rencontre prévue à Abuja à une date
non précisée, selon la même source au ministère malien de la Défense qui s'est
exprimée sous couvert de l'anonymat.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 12 octobre une résolution
préparant le déploiement d'une force ouest-africaine de quelque 3.000 hommes
au Mali, soutenue sur le plan logistique par la France et les Etats-Unis,
donnant jusqu'au 26 novembre à la Cédéao pour préciser ses plans.
Le nord du Mali est entièrement occupé depuis fin juin par des groupes
islamistes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui en ont évincé
les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA)
avec lequel ils étaient alliés lorsque le MNLA avait lancé l'offensive en
janvier.
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