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La médiation burkinabè rencontre les islamistes maliens d`Ansar Dine
Publié le dimanche 4 novembre 2012  |  AFP


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© AFP par DR
Une delegation venue du mali s`est entretenue avec Djibrill Bassolé, le chef de la diplomatie du président burkinabè Blaise Compaoré.


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OUAGADOUGOU - Ansar Dine, l`un des groupes islamistes contrôlant le nord du Mali, a commencé dimanche à Ouagadougou ses discussions avec la médiation burkinabè, qui le pousse à rompre avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en pleine préparation d`une intervention armée africaine.

L`heure du choix approche pour le groupe du charismatique Iyad Ag Ghaly,
surtout composé de Touareg maliens comme lui et devenu l`une des forces
dominant le Nord malien, avec ses alliés jihadistes Aqmi et Mujao (Mouvement
pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest).

Une délégation du groupe arrivée vendredi à Ouagadougou et conduite par
Algabass Ag Intalla, un élu du nord du Mali, s`est entretenue en fin de
journée durant environ 45 minutes avec Djibrill Bassolé, le chef de la
diplomatie du président burkinabè Blaise Compaoré.

"Ca s`est bien passé", a déclaré M. Intalla à la sortie. Il pourrait être
reçu lundi par M. Compaoré, médiateur dans la crise malienne au nom de la
Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao).

Les émissaires d`Ansar Dine (Défenseurs de l`islam) "ont réitéré leur
disponibilité et leur engagement à trouver une solution négociée à la crise",
a indiqué une source proche de la médiation, qui les a trouvés "très
disponibles, très ouverts".

Concernant "leurs liens avec les groupes terroristes, ils ont tenu à nous
affirmer qu`ils sont un groupe autonome, indépendant" et n`ayant commis "aucun
acte terroriste", a-t-elle poursuivi, soulignant que le Burkina Faso attend
"des engagements concrets".

Dès samedi, le chef de la diplomatie burkinabè avait rappelé "les exigences
de la Cédéao": qu`Ansar Dine se démarque "de la terreur et du crime organisé",
c`est-à-dire rompe avec Aqmi et le Mujao, responsables notamment de rapts dans
la région, et rentre dans le "processus de dialogue politique" destiné à
rétablir l`unité du Mali.

La question de la charia n`est pas pour l`heure évoquée publiquement, alors
que les trois mouvements islamistes appliquent dans leurs zones la loi
islamique dans sa version la plus rigoriste.

La crise au Mali a aussi été au coeur de discussions intermaliennes ce
week-end à Ouagadougou.

Selon plusieurs sources, M. Intalla a rencontré le ministre malien des
Affaires étrangères Tiéman Coulibaly, arrivé samedi et reparti dimanche, et
séparément des responsables du Mouvement national de libération de l`Azawad
(MNLA). Cette rébellion touareg - laïque et prônant l`autodétermination - a
été supplantée par les islamistes dans le Nord malien et certains de ses
cadres sont au Burkina Faso.

Pression de l`Algérie

Pays incontournable pour une solution à cette crise qui fait craindre à
toute la région l`enracinement d`un foyer de "terroristes" dans le nord du
Mali, l`Algérie exerce les mêmes pressions sur Ansar Dine.

Le groupe d`Iyad Ag Ghaly négocie à Alger un lâchage d`Aqmi, a rapporté
dimanche le quotidien algérien francophone El-Watan, citant "une source proche
du dossier" et confirmant la présence sur place d`une autre délégation d`Ansar
Dine, alors que les autorités algériennes gardent le silence.

Comme le Burkina Faso, l`Algérie a toujours marqué sa forte préférence pour
une solution négociée passant notamment par une inclusion d`Ansar Dine, sans
écarter en dernier ressort une intervention militaire.

L`option militaire se précise d`ailleurs: des experts internationaux
travaillent depuis le 30 octobre à Bamako sur un "concept d`opération".

Le général Sékouba Konaté, ex-chef d`Etat guinéen et chargé par l`Union
africaine de rendre opérationnelle la future force, est arrivé dimanche à
Bamako pour participer à cette réunion, prolongée de dimanche à lundi et qui
sera suivie à partir de mardi d`un rendez-vous des chefs d`état-major de la
Cédéao.

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