Dans une déclaration en date du 3 novembre 2012, déposée à notre rédaction, le Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République informe l’opinion publique nationale et internationale qu’il a décidé de ne pas participer aux concertations » nationales » que préparent le Premier ministre et son gouvernement pour les raisons suivantes :
- le refus constant du FDR de s’associer à toute entreprise ou démarche visant à remettre en cause l’ordre constitutionnel. Or les documents préparatoires des desdites concertations prévoient, entre autres scénarios, l’instauration d’un régime d’exception aux antipodes des prescriptions de la Constitution,
- la composition partisane et déséquilibrée de la commission d’organisation des concertations, présidée par le Directeur de Cabinet du Premier ministre. En effet, sur les 49 membres de cette commission, 12 appartiennent au cabinet politique et militaire du Chef du Gouvernement, huit (8) sont membres de la Coordination des Organisations Patriotiques du Mali (COPAM), dirigée par le Professeur Younouss Hamèye Dicko, neuf (9) représentent le Gouvernement et les Forces armées, quatre (4) appartiennent au regroupement « Convergence pour Sauver le Mali » dirigé par Me Mountaga Tall, (proche du Premier ministre), Trois au regroupement politique IBK-Mali 2012, dirigé par Ibrahim Boubacar Keïta.
Il est prévu deux(2) représentants pour le FDR sur un total de 49.
Ni l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS) dirigée par l’ancien Premier ministre Soumana Sacko, ni le Front pour le Mali et la République (FMR), ni la Force pour le Réconciliation, la Démocratie et la Paix (FRDP-Maliko) ne sont représentés dans ladite commission.
- l’élaboration des Termes de référence des concertations, la détermination de l’Ordre du Jour et de la liste des participants sans concertation aucune avec plusieurs regroupements politiques dont le FDR, l’ADPS, le FMR et le FRDP-Maliko.
Rappelons que le FDR avait, le 16 août dernier, à l’issue d’une rencontre avec la COPAM sous arbitrage du Chef de l’Etat, donné, pour la première fois, son accord pour participer à des concertations si elles étaient organisées par un gouvernement d’union et si les Termes de référence étaient élaborés de manière consensuelle et concertée.
Le FDR est toujours disponible pour participer à d’éventuelles assises nationales qui ne remettraient pas en cause les institutions constitutionnelles:
- si et seulement si, les TDR sont définis avec la participation de tous les regroupements politiques,
- si la composition de la commission d’organisation est reprise,
- et enfin si la commission d’organisation est dirigée par une personnalité choisie de commun accord.
Cette déclaration est signée par le 1er Vice-Président du FDR Ibrahima N’DIAYE, Commandeur de l’Ordre National